Élections dans Viau et Outremont: Québec solidaire est satisfait de sa campagne

Les principaux candidats aux élections partielles de Viau et Outremont ont dressé dimanche le bilan de leur campagne, qui se termine lundi soir, au moment du scrutin final.

Édith Laperle, candidate dans Outremont pour Québec solidaire, souligne le travail de son équipe qui a mené «une campagne de terrain sans relâche», mais fustige celle de son adversaire, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard.

«Je ne l’ai pas vu sur le terrain. Il n’a pas [participé à des] événements», regrette la candidate.

Bien qu’il n’ait pas fait le bilan organisé de sa campagne, Philippe Couillard se défend, affirmant qu’à travers son horaire de chef de parti, chacune de ses journées libres était consacrée à sa campagne dans Outremont.

«Clairement, nous n’étions pas au même endroit au même moment, soutient-il à l’égard de sa rivale. J’ai fait du porte-à-porte, je me suis promené un peu partout. Il y a même des gens qui m’ont dit à quel point ils sont contents de m’avoir vu aussi souvent dans la circonscription», répond M. Couillard. Il ajoute également que son rôle de chef de parti ne sera pas un frein à ses responsabilités de député, s’il est élu.

Mme Laperle a rappelé que M. Couillard n’a pas confirmé sa présence au seul débat qui a été organisé dans la circonscription.

«On a reçu cette proposition à la dernière minute, s’est-il défendu. J’ai un horaire très chargé, et je priorise les rencontres avec les citoyens sur le terrain», a soutenu le chef du PLQ qui se dit confiant pour l’élection de lundi soir.

«Je vois que [Édith Laperle] a beaucoup parlé de moi [en conférence de presse]. Ce qui est curieux, parce que moi je ne parle pas du tout de mes adversaires. Je fais campagne sur nos propositions et sur ce qu’on veut apporter au Québec», a ajouté le candidat.

Philippe Couillard se dit «très content» de sa campagne qu’il a menée dans Outremont. «Je me suis promené dans mon quartier de jeunesse, là où j’ai habité pendant 20 ans», a lancé le chef du PLQ, au bout du fil, pendant qu’il faisait du porte-à-porte sur la rue Parc.

La candidate de Québec solidaire dresse quant à elle un bilan «plein d’espoir» de sa campagne, affirmant que de plus en plus d’électeurs font confiance à son parti.

«J’aimerais rappeler aux électeurs que s’ils sont tannés des vieux partis, gangrénés par la collusion et qui n’offrent rien d’autre que de vieilles solutions, il existe un parti tout neuf. C’est Québec solidaire», a clamé Édith Laperle, dimanche, en conférence de presse.

Geneviève Fortier-Moreau, candidate de Québec solidaire dans Viau, termine sa campagne également avec satisfaction. «Nous avons réussi à rejoindre des gens qui iront voter pour la première fois, parce que pour la première fois ils ont rencontré un parti qui se préoccupe d’eux», a affirmé la candidate qui propose l’implantation de 90 unités de logement social par année pour les cinq prochaines années dans Viau.

Elle aussi n’y a pas été de main morte à l’égard de son adversaire du Parti libéral, David Heurtel, l’ancien président et chef de la direction de la Régie des installations olympiques (RIO).

«La seule proposition concrète de M. Heurtel a été d’affirmer qu’il habitera dans Viau une fois son élection faite. Les citoyens méritent mieux que ça», soutient la candidate.

Philippe Couillard a défendu son candidat, affirmant qu’il s’intéresse particulièrement aux questions sociales, notamment «tout ce qui touche le décrochage scolaire».

«Je suis très fier d’avoir recruté David Heurtel. Il est très présent dans la circonscription. Bien sûr, il va y habiter et c’est un très bon signal aux gens de Viau. Mais il fait également des propositions concrètes», a indiqué M. Couillard.

Le chef d’Option nationale se dit quant à lui satisfait des efforts déployés par les candidats de sa formation.

Sol Zanetti estime que Julie Surprenant et Patrick R. Bourgeois étaient à la fois «prêts et motivés» et qu’ils auront su remettre l’enjeu de la souveraineté à l’avant-scène dans ces circonscriptions montréalaises.

Pour y arriver, ils ont tous les deux multiplié les rencontres avec les citoyens en misant sur le porte-à-porte, mais aussi sur l’organisation de réunions au sein de certains groupes ethniques comme les Haïtiens et les Algériens.

-Avec La presse canadienne