Price et Therrien ne sont pas à blâmer

Juste pour le plaisir, j’ai regardé, dimanche après-midi, les 24 buts que Carey Price a accordés au cours des six derniers matchs.

Et je me suis amusé à compter le nombre de tirs qu’il aurait absolument dû arrêter. J’en ai vu deux, et c’était durant la défaite gênante de 5-0 contre les Capitals de Washington, samedi.

Les chiffres font peur. Étonnamment, Price a réussi à décrocher une victoire, mais sa moyenne de but alloués est de 4,75 et son pourcentage d’efficacité est de ,854 durant cette séquence. Est-ce que Price a offert le genre de performances spectaculaires qui permettent à une équipe de voler des matchs récemment? Non. Mais il n’a pas été mauvais non plus.

En fait, quand on regarde les buts, on est frappé par le manque de couverture devant le filet du Canadien dernièrement. C’est vraiment stupéfiant. Le Tricolore, une équipe qui est pratiquement allée chercher toutes ses victoires en jouant de façon stricte en défense et en étant très structurée dans sa zone, rate plus d’assignations qu’un étudiant indiscipliné au secondaire.

Pourquoi? La théorie principale est que les joueurs ne répondent plus aux directives de Michel Therrien. Je ne suis pas convaincu de cela, quoique les changements constants de trios et de duos défensifs doivent commencer à les irriter. Le Canadien est devenu un peu comme la météo à Calgary. Si vous n’aimez pas ses trios, attendez cinq minutes et ça aura changé.

La réalité est que cette équipe n’est pas aussi bonne qu’on aurait pu le croire. Un peu comme les Maple Leafs de Toronto, un travail impeccable devant le filet et, c’est encore plus vrai dans son cas que dans celui des Leafs, une implication totale en défense lui permettent de cacher bien des défauts. Quand elle obtient moins que cela, le résultat n’est pas joli.

Nous constatons ce que nous savions déjà à propos du CH. Ses attaquants, en tant que groupe, sont beaucoup trop petits pour rivaliser sérieusement avec les autres équipes de la LNH. Si tous les avants avaient un cœur aussi gros que celui de Brendan Gallagher, peut-être que cela ne serait pas un problème.

Le directeur général Marc Bergevin a fait beaucoup de bonnes choses depuis son arrivée, mais sur le plan des acquisitions de joueurs, il a connu un été discutable.

Le Canadien a montré de belles choses par moments, mais il est clair qu’il est encore loin d’être un vrai prétendant au titre dans l’Association Est. S’il était dans l’Ouest, il ne serait pas en mesure de participer aux séries en ce moment.

Et ce n’est pas la faute de Michel Therrien.