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Aux Oscars, on craque pour…

Photo: Collaboration spéciale

Art-7e-ciel-GameoT1. La Grande Bellezza
Rome est déserte. Rome meurt. Jep Gambardella sent qu’il ne peut plus «perdre de temps à faire ce qu’il n’a pas envie de faire». Il y a 40 ans, ce séducteur, incarné par le Bill Murray italien Toni Servillo, a écrit L’appareil humain. Ce roman, qu’il juge lui-même «imbuvable», a été pour lui le billet d’entrée dans la haute société, lui donnant non seulement le pouvoir «d’assister à toutes les fêtes, mais aussi de les gâcher». Désormais sexagénaire, Gambardella organise des soirées sur sa terrasse à côté du Colisée où on discute, où on se taquine, où on se démolit. Si la scène d’ouverture en est une de réjouissances où règnent cacophonie, décadence et mariachis, le réalisateur, Paolo Sorrentino, héritier de Fellini, suit ensuite Jep dans la capitale, vidée de ses âmes, alors qu’il croise Fanny Ardant, se rend chez un chirurgien qui corrige les signes de la vieillesse, découvre le bonheur de passer la nuit avec une femme sans faire l’amour. «Les gens. Cette faune. C’est le néant.» Nommé dans la catégorie du Meilleur film étranger, La Grande Belleza est assurément un des meilleurs films tout court de toute la course… (Natalia Wysocka)

Art-7e-ciel-Banlieue-copie-decran-22. Ernest et Célestine
Pixar est absent de la catégorie des meilleurs longs métrages d’animation, mais un de nos coups de cœur de l’année, la très jolie production française
Ernest et Célestine, s’y est taillé une place. On se réjouit que la cérémonie puisse donner à voir à encore plus de gens cette belle histoire basée sur les livres de Gabrielle Vincent dans une histoire imaginée par Daniel Pennac, qui allie avec brio clin d’œil aux adultes et aux enfants. Le tout est mis en images dans un style «à l’ancienne», qui demeure fidèle à celui des livres, par le trio Benjamin Renner,  Vincent Patar et Stéphane Aubier. Un film qui fait du bien à voir en cette ère de 3D. (Jessica Émond-Ferrat)

Art-7e-ciel-King3. June Squibb dans Nebraska
Au sein de la déjà très talentueuse distribution de Nebraska (Bruce Dern en tête), June Squibb nous a complètement charmée dans son rôle de femme à la grande gueule à laquelle on s’attache de plus en plus au fur et à mesure que le film avance. Solide, crédible et colorée, l’actrice de 84 ans apporte son lot d’humour et de tendresse – malgré tout – au très beau film d’Alexander Payne. Bien que les favorites dans la catégorie de la Meilleure actrice de soutien soient les jeunes Jennifer Lawrence et Lupita Nyong’o, on aimerait beaucoup voir Squibb repartir avec une statuette dimanche soir… (Jessica Émond-Ferrat)

Art-7e-ciel-Grain-de-ciel_C1004. Le suspense dans Gravity
Bien que le film soit clairement en nomination à cause de ses sensationnels effets spéciaux, ce n’est pas seulement pour cette raison que nous avons grandement apprécié ce film du Mexicain Alfonso Cuaron. On ne se souvient pas de la dernière fois où on s’est tenu autant sur le bout de notre chaise, crispé, à se ronger les ongles pendant le visionnement d’un film qui n’en soit pas un d’horreur. Dès que le personnage incarné par Sandra Bullock se détache du vaisseau, notre cœur commence à palpiter et bat la chamade jusqu’à la toute fin. Nous n’avons aucun répit! Imaginez-vous deux minutes, seul, flottant dans l’espace, sans communication avec personne, pas d’aide à l’horizon… Voilà! (Rachelle Mc Duff)

Art-7eciel-How-To-Survive-a-Plague5. La beauté de Her
On voulait parler de la superbe trame sonore signée Will Butler et Owen Pallett (en nomination, comme la chanson de Karen O); mais on avait aussi envie de mettre l’accent sur la beauté et la sensibilité du scénario de Her (nommé également), une histoire qui aurait pu s’avérer glauque et à laquelle n’importe qui peut s’identifier. Et on ne pourrait pas passer sous silence la direction artistique dont l’esthétique est à couper le souffle, ce qui n’a pas non plus échappé au regard de l’Académie (nomination pour les meilleurs décors). En bref : le film de Spike Jonze est tout simplement un beau film, et ce, à tous les points de vue, et mérite chacune de ses citations. On se désole un peu que le travail de Joaquin Phoenix n’ait pas été retenu pour un trophée… (Jessica Émond-Ferrat)

Young Ghosts Clothing6. 20 Feet from Stardom
Réalisé par Morgan Neville, en lice pour l’Oscar du Meilleur documentaire, 20 Feet from Stardom est un véritable hommage à tous ces choristes trop souvent oubliés, trop souvent laissés dans l’ombre, pour la plupart des femmes, et pour la plupart des Afro-Américaines. On y voit notamment Merry Clayton, dont la voix est à jamais associée au célébrissime Gimme Shelter des Stones, qui affirme que sa façon à elle de militer pour le droit des Noirs, était de chanter. Et puis Darlene Love, première femme noire à travailler dans les studios d’enregistrement, qui se souvient, quant à elle, de son entrée dans cet univers où toutes les choristes étaient des Blanches. Tout ça sans oublier cette force tranquille qu’est Lisa Fischer (photo), choriste chouchoute de Sting, qui fait partie de toutes les tournées de Jagger et cie depuis 25 ans… Un beau film touchant et tout ce qu’il y a de plus sincère. (Natalia Wysocka)

Art-7e-ciel-True-Blood_C1007. Le tandem qui porte Philomena
C’est sûrement le moins coté dans la catégorie du Meilleur film, mais Philomena est l’un de nos coups de cœur ciné de l’année. Un film porté par un tandem amusant et touchant: d’un côté, Philomena Lee (Judi Dench), septuagénaire dont le premier enfant a été vendu à l’adoption à des Américains par les nonnes de son couvent irlandais; de l’autre, Martin Sixsmith (Steeve Coogan), journaliste cynique qui se laisse convaincre de raconter cette histoire dramatique et de partir à la recherche de ce fils arraché. Sur fond de sujet lourd et révoltant, Philomena trouve un équilibre entre joutes verbales drôles et séquences émouvantes. (Baptiste Barbe)

On se désole pour…

Art-7e-ciel-ENFER-Amanda-Bynes_CCLa hype démesurée autour d’American Hustle
On ne comprend pas tout le buzz entourant American Hustle. On comprend encore moins la raison qui a poussé la presse étrangère à le nommer Meilleur film (comédie) devant The Wolf of Wallstreet (!!!) aux Golden Globes. Est-ce parce que son réalisateur, David O. Russell, surfe sur la vague des succès qu’ont été ses deux derniers films Silver Linings Playbook et The Fighter? Franchement, c’était un film ennuyant. C’était vendu comme une comédie? Je n’ai pas ri – sauf de la permanente de Bradley Cooper et du «combover» de Christian Bale. On attendait au moins un punch qui compenserait la dernière heure passée à se demander quand tout ça allait finir. (Rachelle Mc Duff)

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