Le Sud-Ouest veut offrir le compost sur tout son territoire d’ici 2017
D’ici 2017, l’ensemble des citoyens de l’arrondissement du Sud-Ouest pourront bénéficier du service de collecte des résidus alimentaires à domicile, a déclaré jeudi le maire de l’arrondissement Benoit Dorais.
Si le maire Dorais tient sa promesse, le Sud-Ouest deviendra le deuxième arrondissement de la Ville de Montréal à offrir le compost à l’ensemble de son territoire. L’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie, qui offre le service à plus de 50% de ses citoyens, entend compléter son plan d’action en 2015.
«C’est un projet ambitieux, mais c’est important pour nous de participer à ce grand pas pour le développement durable», a affirmé M. Dorais. L’arrondissement mettra en œuvre dès cet été la première étape du déploiement, en ajoutant 11 000 portes à son service de collecte à domicile dans le secteur de Saint-Paul-Émard, où 3 000 logements sont déjà desservis.
L’étendue de la collecte de compost représente un investissement 1,2M$, tiré complètement de coffres de l’arrondissement. «C’est grâce à des surplus budgétaires amassés au cours des dernières années que nous sommes en mesure aujourd’hui d’offrir ce service», a expliqué M. Dorais.
Une campagne de sensibilisation se déroulera en parallèle du déploiement du service. «Nous sommes conscients que des citoyens peuvent craindre les nuisances liées au compost, surtout ceux qui disposent de peu d’espace extérieur», soutient Sophie Thiébaut, conseillère de Saint-Henri-Petite-Bourgogne–Pointe-Saint-Charles. Cette dernière estime que les agents de l’éco-quartier, qui se chargeront de sensibiliser les résidants, détiennent plusieurs pistes de solution pour éviter la propagation d’odeurs.
«Il est possible de mettre les restes de viande au congélateur dans l’attente de la collecte ou de les emballer dans du papier journal, on peut aussi appliquer une crème au menthol autour du couvercle du bac à compost pour éloigner les animaux», cite en exemple Pascale Fleury, coordonnatrice générale de l’éco-quartier Sud-Ouest.
Pour l’instant, les édifices de neuf logements et plus ne seront toutefois pas inclus dans le service de collecte. Afin de permettre aux habitants de ces immeubles de participer à la collecte, des sites de dépôts volontaires seront installés dans certains secteurs stratégiques. L’Office municipal d’habitation de Montréal, qui possède 15% des logements locatifs du Sud-Ouest, a d’ailleurs investi ce printemps 415 000$ pour implanter des infrastructures facilitant la gestion des déchets et du compost dans les immeubles.