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Première collecte de sang à Saint-Jean-Vianney

Leduc-Frenette Samuel - TC Media
Les élèves du collège Saint-Jean-Vianney ne sont pas majeurs, ce qui fait qu’ils ne peuvent pas donner leur sang. Qu’à cela ne tienne, une quarantaine d’entre eux ont mis sur pied une première collecte de sang d’Héma-Québec, dans le gymnase de leur école. Ils convient donc leur famille et les résidents de l’arrondissement Rivière-des-Prairies—Pointe-aux-Trembles et de la ville Repentigny à faire don de leur précieux liquide vital, le mardi 15 janvier, de 13 h 30 à 20 h.

Cette initiative est née au mois de novembre, sous l’impulsion de Miryam Bonin, coordonnatrice communication et développement au collège, et s’est depuis répandue chez les élèves.

« Quand on a lancé l’idée de faire la collecte, il y a une élève, Gabrielle Plante, qui a dit qu’elle avait reçu une transfusion de sang à trois ans », raconte-t-elle, ce qui a fouetté le reste du groupe d’organisateurs de deuxième, troisième, quatrième et cinquième secondaires, qui n’ont pas tardé à mettre la main à la pâte un midi par semaine jusqu’à aujourd’hui.

Pour eux, il s’agit d’une façon d’être solidaire de ceux qui ont besoin de sang, que ce soit suivant un accident ou à cause de la maladie.

« Si j’avais l’âge, j’irais donner du sang. J’essaie donc de contribuer d’une autre façon, indique Rachel Coutu, en quatrième secondaire. Ça m’a permis d’apprendre beaucoup de choses, comme je ne savais pas que ça pouvait sauver quatre vies. »

« Si c’était quelqu’un de ma famille, je voudrais que les gens donnent du sang », mentionne Josiane Sigouin, elle aussi en quatrième secondaire et membre, tout comme Rachel, du comité de recrutement.

Le comité a un objectif de 100 donneurs. Pour le moment, le nombre de donneurs inscrits dépasse presque les attentes.

Des dons pour la vie

Lorsqu’une enseignante d’anglais de deuxième secondaire a eu vent de cette initiative, elle n’a pas hésité à raconter à ses collègues ce que sa fille vit depuis deux ans.

« Je pensais que ça pourrait peut-être encourager d’autres membres du personnel ou des enseignants en partageant notre quotidien, affirme Nathalie Lafrenière. Certains ont dit qu’ils allaient donner du sang pour la première fois. »

Depuis deux ans, sa fille Molly Fortin doit s’injecter du plasma sanguin une fois par semaine. Il faut 100 dons de sang pour lui permettre une injection hebdomadaire sous-cutanée de 20 ml.

« Ça dure à peu près 40 minutes. On la fait à la maison avec une pompe spéciale avec du plasma qu’on conserve et qu’on va chercher chaque trois mois à l’hôpital Sainte-Justine », relate sa mère.

« Les transfusions qu’elle a lui permettent d’avoir plus d’énergie. Elles lui permettent aussi de grandir. Entre huit et neuf ans, elle n’a pas grandi d’un poil. C’est surtout ça qui a mis la puce à l’oreille des spécialistes. »

Aujourd’hui, Molly, qui est en sixième année, essaie de vivre normalement. L’an prochain, elle devrait faire son entrée à Saint-Jean-Vianney. Parions qu’elle suivra de près la collecte de sang que le comité de recrutement compte bien refaire.

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