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Trois dimensions pour l'émotion

Joanny-Furtin Michel - TC Media
Réalisé par l’Outremontais Éric Tessier, «Les Pee-Wee 3D, l’hiver qui a changé ma vie» met en scène en premier lieu des enfants dont le jeune Monterois Antoine Olivier Pilon que l’on avait découvert dans Frisson des Collines il y a deux ans

Éric Tessier met aussi sous les projecteurs les jeunes Rémi Goulet, William Monette et Alice Morel-Michaud. En second lieu, la distribution de ce premier film québécois en 3D rassemble de beaux talents tels que, entre autres, Normand Daneau, Édith Cochrane, Claude Legault, Guy Nadon ou Brigitte Lafleur.

Les Pee-Wee 3D l’hiver qui a changé ma vie raconte l’histoire d’un groupe de jeunes joueurs de hockey, habitant un petit village du Québec, qui se prépare à disputer la saison de leur vie en participant au plus prestigieux tournoi de hockey mineur au monde, le Tournoi Mondial de Hockey Pee-Wee de Québec. Une saison qui ne sera pas anodine dans leur parcours vers l’âge adulte

«C’est le producteur Christian Larouche qui a eu l’idée de tourner en 3D. La 3D change notre façon de voir les choses. Elle offre un côté immersif dans l’action, mais aussi dans les émotions», explique Éric Tessier. «C’est un film de sport et d’action, et pourtant c’est un film sensible avec des êtres humains qui souffrent, communiquent difficilement, mais font des efforts pour avancer ensemble.»

«Curieusement alors qu’on utilise souvent la 3D pour évoluer dans des mondes imaginaires ou des actions hors de l’ordinaire, dans ce film elle reste très ancrée dans le réel, elle le sert même. Et c’est un défi casse-gueule pour le jeu des comédiens parce que la caméra doit être très proche pour pouvoir créer le volume nécessaire pour redonner de la profondeur de champ au reste du décor. Et dans les scènes intimistes, c’était pas gagné d’avance.»

«Le scénario original a été écrit par trois scénaristes, poursuit Éric Tessier, dont deux avaient participé à ce tournoi légendaire qui existe depuis plus de cinquante ans. Pour des jeunes entre 11 et 13 ans, c’est un événement marquant. De plus, c’est la dernière entrée en hockey, avant l’âge où il devient un sport de contact, plus violent. Le niveau pee-wee permet un jeu plus libre, plus expressif.»

Les enfants d’abord

«J’ai fait un casting assez pointu parce que je voulais mettre les jeunes à l’avant-scène, et ce malgré des vedettes adultes. On a d’abord constitué le trio Janeau-Joey-Julie (Antoine Olivier, Rémi et Alice), puis l’équipe de hockey, et en dernier lieu les parents.»

«Les enfants ont pratiqué le hockey pendant plusieurs semaines pour être à l’aise sur la glace et se familiariser avec l’équipement. Lorsque qu’Alice Morel-Michaud qui joue une gardienne de but a enfilé sa tenue de goaleuse la première fois il a fallu la pousser sur la glace tellement l’équipement était épais et rigide pour elle. Ensuite nous leur avons trouvé des doublures pour certaines scènes de virtuosité dans les matchs.»

Dans l’histoire qui s’égrène, «chaque partie sert à faire avancer l’histoire relationnelle des personnages, et notamment la relation père-fils entre Janeau et Carl (Normand Daneau)», détaille le réalisateur. Tous deux servent d’ailleurs des scènes parmi les plus émouvantes du film.

«Et les jeunes y apprennent qu’une équipe, c’est autre chose qu’un groupe d’amis», conclut Éric Tessier. «Une belle histoire pleine de fraîcheur et de candeur, où les enjeux sont solides et que les jeunes assument en apprenant à parler aux adultes.»

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