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Les candidats du PQ dans le dernier droit

Photo: Yves Provencher/Métro

Les quatre candidats à la chefferie du Parti québécois (PQ) se sont tournés jeudi soir vers le vote à venir, au terme du cinquième et dernier débat de la course.

Le candidat dont la situation est la plus incertaine, le militant Pierre Céré, ne sait toujours pas s’il aura amassé mardi prochain les 10 000$ nécessaires afin que son nom figure sur les bulletins de vote.

«Ce qu’on a dans le compte actuellement, c’est 3000$», a-t-il révélé. M. Céré a indiqué que les dons continuaient d’affluer et qu’il n’excluait pas la possibilité d’emprunter l’argent manquant. Lui et son équipe feront connaître dimanche en point de presse leur décision par rapport à la fin de la campagne.

Quant à eux, les deux candidats qui se disputaient récemment le statut de deuxième dans les sondages ont tenté de dresser un bilan positif en leur faveur à six jours du scrutin.

«Si, en Alberta, le NPD est rentré, Martine Ouellet peut devenir chef du Parti québécois», a dit la députée de Vachon, confiante qu’il y aura un deuxième tour du vote.

«Il reste quelques jours. Plusieurs rassemblements sont prévus pour soutenir ma candidature. Rien n’est jamais écrit d’avance», a assuré de son côté le député de Lac-Saint-Jean, Alexandre Cloutier, se décrivant comme le candidat le plus à même de rassembler les Québécois.

Peu loquace quant à ses chances, le député de Saint-Jérôme et favori dans les sondages, Pierre Karl Péladeau, s’est contenté de dire qu’il «attendait les résultats du scrutin». Il a par ailleurs refusé de se prononcer sur une éventuelle victoire décisive au premier tour.

L’ultime débat de la campagne avait lieu au Théâtre Corona, à Montréal. Les échanges ont principalement porté sur les thèmes de l’immigration, de la laïcité, de la citoyenneté et de la langue.

Les candidats se sont essentiellement entendus sur la nécessité d’assujettir les entreprises de compétence fédérale ainsi que celles de 26 employés ou plus à la Charte de la langue française. Ils ont également tour à tour insisté sur la nécessité de mieux accompagner les nouveaux arrivants, notamment en facilitant l’accès aux cours de francisation et en améliorant la reconnaissance des compétences des travailleurs qualifiés.

L’unique moment fort du débat est survenu lorsqu’il a été question de laïcité. «Nous n’avons pas le droit de mener le débat sur la laïcité sur le dos des immigrants. C’est toujours la religion des autres, jamais la nôtre» a accusé M. Céré, reprochant à ses collègues de ne pas avoir voulu toucher à la religion catholique lors de l’épisode de la charte des valeurs.

Il a, à ce sujet, demandé à ses collègues – tous d’accord pour interdire le port de signes religieux aux personnes en situation d’autorité, tel que recommandé par le rapport Bouchard-Taylor, ainsi qu’aux enseignants –, s’ils retireraient le crucifix du Salon bleu à l’Assemblée nationale.

M. Cloutier a indiqué que le vote des députés était obligatoire sur cette question. «Je voterais pour le retrait», a-t-il précisé en point de presse à la suite du débat. Martine Ouellet et Pierre Karl Péladeau ont parlé de déplacer l’objet. Ce dernier mettrait le crucifix dans un endroit «accessible, parce qu’il est patrimonial et représente notre histoire».

En deuxième partie, les candidats ont été amenés à se prononcer sur les enjeux liés au transport. Chaque candidat a, notamment, réitéré son opposition au péage sur le pont Champlain.

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