Compost : les bacs bruns arriveront en 2016 à Saint-Léonard
Montréal a annoncé son intention d’étendre à l’ensemble de la métropole la collecte des résidus de table tous les immeubles de huit logements et moins d’ici quatre ans. Les bacs bruns ne feront toutefois pas leur apparition à Saint-Léonard avant 2016.
En 2019, les efforts de l’Écoquartier pour sensibiliser les gens à cette pratique auront atteint 26 648 ménages de l’arrondissement, selon les objectifs énoncés par Montréal le 11 août.
En moyenne, 6600 trousses de départ seront distribuées annuellement aux résidents de Saint-Léonard, de secteur en secteur, afin de leur permettre de trier leurs déchets et de réduire la quantité de déchets envoyés au site d’enfouissement.
Un récipient à placer sous l’évier permettra aux résidents de collecter les résidus de tables dans qu’ils devront ensuite transvider dans le bac à compostage commun à l’immeuble, muni d’un sac compostable. Son contenu sera collecté par l’arrondissement à raison d’une fois par semaine.
Parmi les résidus alimentaires acceptés on retrouve les fruits et légumes, produits laitiers solides, viandes, œufs et coquilles, pâtes alimentaires, pain, mais également les sachets de thé, le café et les filtres, le papier et le carton souillé.
Pour le moment, 11 familles léonardoises procèdent déjà à la collecte de leurs déchets organiques et apportent leurs pelures de fruits et légumes, coquilles d’œufs, restes de table au composteur communautaire situé sur le terrain de l’Écoquartier. Cette solution de compostage a été implantée en 2012.
Au total, la collecte se fera auprès de 536 533 logements montréalais, selon ce qu’a annoncé la ville-centre le 11 août. Selon le Plan directeur de gestion des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal (2010-2014), cet objectif devait déjà être atteint en 2010.
Le taux de participation à ce programme dans les arrondissements où il a été implanté varie pour l’instant de 20% à 40%, selon des informations recueillies par Métro.
Sensibiliser aux bonnes méthodes
La ville-centre prépare actuellement une stratégie de communication globale afin d’implanter cette nouvelle collecte, fait savoir la chargée de communication à l’arrondissement Maude Chartrand.
«L’Écoquartier sera naturellement impliqué dans la mise en place de ce nouveau service aux citoyens», assure-t-elle.
Selon Mme Chartrand, l’organisme offre déjà des ateliers d’information sur le compostage et le vermicompostage dans plusieurs écoles, dans les camps de jour, à la bibliothèque.
À l’Écoquartier, on assure que plusieurs résidents de Saint-Léonard sont déjà familiers avec le compostage.
«Beaucoup de jeunes savent composter, puisque les camps de jours Gestion Multisport avaient des collectes le midi», indique Marie-Ange Selosse, de l’Écoquartier.
Si plusieurs sont rebutés par les odeurs, les vers ou les mouches à fruits, d’autres font déjà du compost sans le savoir. «Certains me disent qu’ils ne jettent pas les pelures de légumes mais qu’ils les enterrent dans le jardin. Ça, c’est du compost», constate-t-elle.
Selon son expérience, les personnes qui ont entre 45 et 55 ans seront plus difficiles à convaincre, puisqu’ils sont moins ouverts aux changements.
Le porte-à-porte fera notamment partie des moyens de communication privilégiés par l’Écoquartier afin d’expliquer aux résidents les particularités de la collecte de résidus de table.
Trucs de pro
La difficulté du compost est le maintien de l’équilibre entre la matière verte, soit les déchets, et la matière brune, par exemple des feuilles mortes.
«Un compost qui sent mauvais est un compost mal équilibré, fait savoir Mme Selosse. On doit verser la matière verte dans la matière brune.»
Afin de réduire les odeurs, elle conseille de conserver la matière verte dans un récipient placé dans le réfrigérateur ou le congélateur, dont le contenu sera transvidé dans le bac à compostage situé à l’extérieur par la suite.
Déploiement des bacs bruns à Saint-Léonard
2016 : 7519 portes
2017 : 5015 portes
2018 : 5919 portes
2019 : 8195 portes
Total : 26 648 portes