Blessures et apathie affligent l’Impact
C’est sans Ignacio Piatti ni Didier Drogba que l’Impact rend visite aux Whitecaps de Vancouver ce soir, pour tenter de défendre son titre de champion canadien.
Le fabricant de jeux argentin et le buteur ivoirien soignent respectivement des blessures au mollet et au pied. Du côté de l’Impact, on s’attend à voir Drogba en uniforme lors du match de samedi à Toronto contre un rival direct dans la course aux séries dans l’Est. Le cas de Piatti semble toutefois plus compliqué et son absence pourrait se prolonger de quelques semaines.
«L’équipe médicale m’a conseillé de ne pas faire voyager Drogba pour ce match disputé sur surface synthétique afin de s’assurer qu’il soit rétabli à 100 % contre le TFC, samedi, a déclaré Frank Klopas avant de s’envoler vers l’Ouest canadien, lundi. Après en avoir discuté avec Didier, nous avons conclu qu’il s’agissait de la bonne décision. Nous ne voulons pas courir le risque de le perdre pendant plusieurs semaines, même s’il s’agit d’une finale.»
Contrairement au duel initial, on peut s’attendre à ce que Carl Robinson sorte l’artillerie lourde pour tenter d’achever l’Impact.
Au match aller, disputé à Montréal le 12 août dernier, l’Impact s’est fait surprendre par les Caps, qui alignaient pourtant une équipe B. Menés 2 à 0 avec 15 minutes à jouer et bien qu’ils aient largement dominé le match (un scénario assez fréquent par les temps qui courent), les Montréalais ont su puiser dans leurs réserves et égaliser le score in extremis pour se maintenir à flot dans cette série aller-retour.
Contrairement au duel initial, on peut s’attendre à ce que Carl Robinson sorte l’artillerie lourde pour tenter d’achever l’Impact d’entrée de jeu. Avec leurs deux buts inscrits à l’étranger, les Whitecaps possèdent un avantage non négligeable avant même le coup d’envoi.
En l’absence de Piatti et de Drogba, une résurrection de l’attaque montréalaise est de mise pour espérer accrocher ce laissez-passer en vue de la Ligue des champions 2016-2017. Cette résurrection doit absolument passer par le collectif pour mettre fin à l’apathie offensive des dernières semaines, au cours desquelles le bleu-blanc-noir n’a inscrit qu’un maigre total de quatre buts en quatre matchs.
La philosophie
Malgré que j’aie pu interpréter le contraire – mea culpa –, Laurent Ciman est formel : il ne visait ni l’entraîneur ni aucun membre du service technique quand, à la suite de la défaite de samedi dernier, il a mentionné que le groupe n’avait pas de philosophie. Il s’agissait plutôt, selon ses propres mots, d’une autocritique envers lui-même et ses coéquipiers.
Maintenant que ceci est clarifié, posons-nous sérieusement la question : à quoi joue l’Impact? Quelle est la philosophie de jeu de cette équipe qui ne semble pas trop savoir quoi faire du ballon lorsqu’elle le tient? Comme l’indique sa fiche de 2-6-2 lorsqu’il domine la possession, l’Impact semble condamné à s’appuyer sur la contre-attaque pour espérer avoir du succès sous Klopas. Jouer pour ne pas perdre, pas pour gagner… Une bien triste philosophie, s’il en est une.