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Luc Ferrandez presse la venue du métro à Saint-Léonard

Photo: Collaboration spéciale

En visite aux commerçants sur la rue Jean-Talon Est, Luc Ferrandez y a constaté un «problème de vitalité commerciale». La dynamisation du quartier est urgente, et passera invariablement par la venue de la ligne bleue à Saint-Léonard, pense le chef de Projet Montréal.

Le politicien, en compagnie de sa candidate à l’élection partielle, Roberta Peressini, s’est désolé du peu de clients rencontrés dans les commerces, un mardi après-midi. Bien qu’un projet de revitalisation soit sur la table pour 2017, beaucoup reste à faire pour les attirer.

«On ne réussira pas à régler ça avec des pots de fleurs», lance M. Ferrandez, pointant du doigt le mobilier urbain déjà en place.

L’arrivée des stations de métro est selon lui prioritaire. M. Ferrandez est d’avis que la période d’étude du projet a assez duré.

«Ici il y a un potentiel à développer, alors allons-y immédiatement avec la technologie qui est disponible actuellement», affirme-t-il, faisant référence à l’idée de prolonger la ligne bleue en surface, évoquée par le maire Denis Coderre l’été dernier.

La question du financement d’un métro souterrain n’inquiète pas le chef de l’opposition, qui y voit plutôt une question de «volonté».

«L’argent est là», affirme-t-il. Il pense au parachèvement de l’autoroute 19, au nord de Montréal, dont le montant de 600 M$ pourrait plutôt servir au prolongement de la ligne bleue.

«On parle d’un agrandissement d’à peu près le même prix que les travaux sur l’autoroute 19. Alors pourquoi l’autoroute 19, et pas et développement de la ligne bleue?»

Alors que le maire de Montréal avait évalué à 250 M$ le kilomètre le coût de prolongation de la ligne bleue, M. Ferrandez l’estime plutôt à 180 M$, un montant peu significatif si l’on tient compte des retombées économiques à prévoir, selon lui.

«Et le 180 M$ du km [que coûtera le métro] va se rembourser immédiatement avec une valorisation foncière et un développement du quartier. Immédiatement», insiste le chef de l’opposition.

Rappelons que le bureau de projet de l’Agence métropolitaine de transports déposera un dossier d’opportunité au mois de décembre.

Contactée à ce sujet, l’attachée de presse de Denis Coderre a réitéré l’intérêt du maire pour le prolongement du métro. «Le maire est ouvert à toutes les possibilités qui permettraient à ce prolongement de se réaliser rapidement. M. Coderre s’est assuré que le prolongement de la ligne bleue soit une priorité pour l’ensemble de ses pairs», a-t-elle affirmé dans un courriel acheminé à TC Media.

Manque de vie dans les commerces
Aux yeux de M. Ferrandez, il en faudra beaucoup pour revigorer l’artère.

Le verdissement, et une plus grande diversité de commerces seront des incontournables, pense-t-il.

«Il faut vraiment trouver une façon pour que les gens qui ont choisi de s’acheter un condo juste à côté viennent ici sur la rue au moins deux fois par semaine.»

La Société de développement commercial (SDC) Jean-Talon Est planche actuellement sur un projet de revitalisation évalué à 3 M$.

«La revitalisation, c’est une partie, mais il faut également travailler sur la mixité, admet Sylvain Tardif, directeur de la SDC. Il n’y a pas assez de commerce liés aux loisir, notamment.»

Outre un volet développement commercial pour améliorer l’offre de la rue Jean-Talon Est, un programme de la Ville de Montréal permettrait aux commerçants de participer à la revitalisation de l’artère.

Avec le programme PRAM de la Ville de Montréal, ils pourront réclamer des montants pour rénover leur façade et l’espace situé entre leur commerce et la rue, qui leur appartient.

«C’est là notre défi, d’aller convaincre le plus grand nombre possible de commerçants de participer», affirme M. Tardif.

 

 

 

 

 

 

 

 

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