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Les changeurs du métro sortiront plus souvent de leur loge

Photo: Yves Provencher/Métro

Les changeurs qui vendent les billets de métro seront appelés à sortir de plus en plus de leur loge.

La Société de transport de Montréal (STM) entend poursuivre dans davantage de stations de métro son projet visant à inciter les changeurs à sortir de leur loge pour aider les usagers qui ont de la difficulté aux distributrices de titres ou pour patrouiller les environs.

«On veut montrer la polyva­lence des changeurs, a expliqué la porte-parole de la STM, Amélie Régis. On veut qu’ils soient plus près du client. On veut qu’il y ait un meilleur contact avec les clients.»

En janvier dernier, six stations avaient été ciblées pour un projet pilote, soit Lionel-Groulx, Jean-Talon, Square-Victoria–OACI, Pie-IX, Radisson et Rosemont.

Comme les résultats du projet pilote ont été concluants, six autres se sont ajoutées en septembre dernier, soit celles de Crémazie, Sherbrooke, Laurier, Viau, Peel et Villa-Maria. Pour le mois de janvier, les stations de Place-des-Arts, Cartier, Côte-des-Neiges, Université-de-Montréal, Jarry et Joliette ont déjà été ciblées. Six autres stations feront partie du lot au mois de mars.

Si la STM a décidé de modifier les tâches des changeurs, c’est que les ventes de titres de transport en commun à la loge sont en diminution. Elles ont chuté de 14 % de 2010 à 2014.

Le Syndicat des chauffeurs d’autobus et des opérateurs de métro approuve ce nouveau mandat des changeurs, mais il demeure prudent. «Je n’ai pas beaucoup de commentaires négatifs des changeurs, mais ça pourrait changer», a indiqué l’agente d’affaires du syndicat, Marie-France Duguay, qui a souligné qu’il n’y a pas eu d’incident majeur pendant le projet pilote. Elle a rapporté que des changeurs apprécient plus que d’autres ce nouveau rôle.

Les changeurs continuent à répondre aux demandes des usagers du métro dans leur loge durant les périodes de grande affluence, mais lorsque les allées et venues sont moins nombreuses, ils doivent en sortir. En tout temps, ils portent un radio émetteur pour communiquer avec les services d’urgence de la STM. «C’est un élément de sécurité auquel on tenait pour la sécurité des changeurs et des clients», a dit Mme Duguay.

Dans les stations où l’achalandage est plus élevé, il sera plus périlleux de modifier le mandat des changeurs, a mentionné l’agent d’affaires du syndicat. À Berri-UQAM, par exemple, il y aura un changeur dans la loge et un autre à l’extérieur pour aider les usagers.

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