Exposer son art dans des locaux vacants

L’écosculpteur Alain Cadieux milite depuis plusieurs années pour que les propriétaires de locaux commerciaux vacants mettent leur vitrine à la disposition des artistes. Il ouvre une brèche en exposant présentement des œuvres dans un local du boulevard Monk.

«Je veux pouvoir temporairement récupérer les locaux vides pour les transformer en espace d’art et de culture, explique le résident du quartier Émard. Comme moi, la majorité des artistes manquent de place pour leurs œuvres, mais très peu ont les moyens de louer des locaux.»

Le propriétaire du local situé au 5726, Monk, Maurice Cadieux, qui n’a aucun lien de parenté avec l’écosculpteur, souhaite lui donner un coup de pouce. «À part embellir et aider un artiste, ça ne change absolument rien pour moi», souligne-t-il.

Entente permise
Rien dans la réglementation du Sud-Ouest n’empêche un tel partenariat.

«C’est une entente entre l’artiste et le propriétaire du local», explique Denise Paré, porte-parole de l’arrondissement.

Le propriétaire qui souhaite ouvrir sa vitrine à un créateur peut très bien le faire. Il n’a pas besoin d’un permis spécial.

L’arrondissement mise d’ailleurs sur la culture pour donner du souffle à ses artères commerciales. C’est prévu dans le plan de revitalisation 2016-2018 du boulevard Monk présenté en novembre.

L’arrondissement veut rendre les rues commerciales plus attirantes et favoriser la location des espaces inoccupés. L’administration du maire Dorais prévoit développer en cours d’année un projet d’occupation des vitrines des locaux vacants.

«Nous sommes en pleine revitalisation du boulevard Monk, et nous souhaitons animer l’artère en offrant aux propriétaires de locaux commerciaux vides la possibilité de prêter leur vitrine aux artistes», explique la conseillère municipale Anne-Marie Sigouin.

Depuis deux ans dans l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, des commerçants ouvrent les vitrines de leurs espaces vacants aux artistes locaux par l’entremise de l’organisme Quartier en art.