Une étude très attendue pour la sécurité des piétons
Les piétons devront attendre une nouvelle étude de circulation de la Ville de Montréal avant qu’une modification soit apportée à l’intersection Saint-Laurent-De Castelnau, jugée dangereuse depuis plusieurs années.
En quelques années seulement, les entreprises se sont multipliées aux abords des rues du Parc, De Castelnau et de l’avenue Beaumont, portant à 7 700 le nombre de travailleurs dans le secteur et augmentant considérablement la circulation routière sur le boulevard Saint-Laurent et les rues voisines. Selon la Société de transport de Montréal, l’achalandage à la station De Castelneau pour une journée de semaine est d’environ 5 100 personnes.
Des résidents se déplacent mois après mois pour signaler le danger aux élus lors des séances du conseil d’arrondissement. L’intersection est située en face de la station De Castelnau, tout près du parc Jarry et du Marché Jean-Talon, qui attirent tous les piétons.
«Il y a tellement de piétons qui circulent à cet endroit, et c’est construit comme une autoroute. C’est extrêmement dangereux.» – Sasha Dyck, résident de Parc-Extension engagé dans le milieu communautaire.
En 2011, le Centre d’écologie urbaine de Montréal faisait état d’une problématique sur la rue De Castelnau.
«La rue commerciale assure une certaine convivialité et sécurité urbaine pour les piétons. Toutefois, le manque de mesures d’apaisement de la circulation et de sécurisation des intersections peut contribuer au développement d’un sentiment d’insécurité», peut-on lire dans un document de travail.
Depuis, la rue a été réaménagée, mais l’entrée de la station De Castelnau inquiète toujours.
«Aller du sud au nord de cette intersection, c’est toute une épreuve», affirme Félix Gravel, responsable campagnes transport, GES et aménagement du territoire au Conseil régional de l’environnement de Montréal.
«On est victime un peu du succès de nos quartiers ou les gens prennent le métro et marchent beaucoup. Ça souligne à quel point l’aménagement qui est un héritage du passé, est inadéquat», ajoute-t-il.
À l’étude
La Ville de Montréal a commandé en janvier une étude de mobilité à la firme Affleck de la Riva dans les quartiers Marconi‐Alexandra, Atlantic, Beaumont et De Castelnau, ciblés par un Plan de développement urbain, économique et social (PDUES).
Elle devrait être déposée prochainement, fait savoir la mairesse de l’arrondissement Anie Samson, qui dit reconnaître le caractère dangereux des intersections du boulevard Saint-Laurent.
«On va finir par avoir cette fameuse étude qu’on attend avec impatience. Le rapport nous a été déposé dernièrement, on n’était pas satisfait, on a demandé à la firme de refaire ses devoirs pour répondre à nos questions sur tout le secteur», indique la mairesse, qui affirme que ses services sont bien au courant de la situation.
Certaines mesures ont déjà été prises comme du marquage au sol et des panneaux.
«On le sait que c’est dangereux, les citoyens nous appellent. Il y a beaucoup de choses qui bouillonnent dans le secteur. Si on fait une petite mesure, ça va avoir un impact à côté. Au lieu de la faire à la pièce, on veut avoir une vue d’ensemble sur tout ce qu’il y a là, pour mettre des mesures permanentes. Il y aura des mesures temporaires dès qu’on aura le plan final», assure la mairesse.