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Des enfants de Montréal-Est, victimes potentielles d’un pédophile

Des jeunes hockeyeurs de Montréal-Est pourraient être des victimes potentielles du pédophile Gilles Lajoie. L’homme qui était soigneur pour des équipes de Montréal-Est et Anjou a été condamné au mois de décembre pour possession et production de pornographie juvénile.

Arrêté pour une deuxième fois en 2013, il a reconnu avoir installé des caméras cachées dans les vestiaires des arénas. Il aurait ainsi filmé à leur insu, les garçons dans leur intimité aux douches. Selon les autorités, les victimes ne pourront jamais savoir si leur visage circulent sur internet.

Sylvie Dauphinais, conseillère de ville de Montréal-Est, s’inquiète au sujet de son fils qui est ébranlé par la situation.

« Nous avons bien connu Gilles Lajoie, révèle la conseillère. Mon garçon l’a eu comme soigneur lorsqu’il était dans la catégorie bantam BB en 2007. »

Selon Laurent Gingras, sergent relations médias du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), les noms des victimes du pédophile ne seront pas dévoilés.

« Je comprends le positionnement des parents qui veulent savoir si leurs jeunes ont été filmés, mais ça ne change rien au fait qu’il pourrait y avoir des accusations supplémentaires, car il n’y en aura pas, explique le sergent. Nous n’allons pas rediffuser le matériel pour identifier les victimes car ce n’était pas l’objectif de l’enquête. »

Selon les informations rapportées par les journaux nationaux, M. Lajoie avait été intercepté pour la première fois en 2012 dans le cadre d’une enquête en Ontario qui visait une maison de production de pornographie juvénile.

Les autorités avaient ainsi retrouvé l’homme, et lors d’une perquisition à son domicile, ils avaient découvert pas moins de 22 000 images de jeunes garçons à caractère sexuel.

M. Lajoie a été condamné à 18 mois de prison en plus d’être inscrit au registre de délinquants sexuels à vie.

Le mécontentement d’une mère inquiète

Ce que Mme Dauphinais déplore le plus, c’est le manque d’information de la part des autorités envers les familles des victimes du pédophile.

« Nous avons appris la condamnation dans les médias, dit-elle. Je pense qu’il serait juste qu’on sache si les visages de nos enfants circulent en ce moment sur le web car ça peut d’une façon ou d’une autre, nous revenir plus tard. »

La conseillère assure que sa préoccupation ne se limite pas à son garçon, mais bien à toutes les victimes potentielles de Montréal-Est.

« En 2007, je sais qu’il y a eu trois ou quatre garçons de notre ville dans cette équipe, alors, je pense que je ne dois pas être la seule à être inquiète à ce sujet. »

Elle indique que s’il le faut, elle ira de l’avant avec d’autres méthodes pour essayer d’obtenir les informations à propos de son fils et des autres enfants de Montréal-Est.

« Je suis une combattante. Je vais essayer de trouver un moyen de savoir si nos enfants ont été filmés pour rassurer les parents », conclu-t-elle.

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