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Non, des criminels ne cachent pas d’aiguilles «contaminées» au VIH

On dépoussière une vieille légende urbaine, aujourd’hui: les aiguilles «contaminées» au VIH qui sont cachées un peu partout pour piéger des citoyens et, ainsi, les faire contracter le virus. Assez sordide comme crime, non?

La première fois qu’on a entendu parler des «contamineurs en série», c’était autour de 2001-2002 (l’année où les chaînes de lettres dominaient le web). On disait alors que ces aiguilles étaient placées sur des bancs de cinéma, pour que quelqu’un s’assoit dessus. Lorsque cette personne réalisait que quelque chose lui avait piqué le derrière, elle trouvait, près de l’aiguille, une note qui disait, grosso modo: «Tu as maintenant le Sida 🙂».

Et voici une autre version, qui circulait tout autant il y a quelques années:

Et celle-ci, revenue hanter vos pires cauchemars cette semaine:

(En passant, le VIH n’est pas synonyme de Sida.)

Toutes ces histoires sont fausses. Le VIH ne survit pas assez longtemps en dehors du corps humain pour pouvoir être contracté sur une aiguille.

Et si ceux qui publient ces faussetés se justifient en disant qu’il partagent quand même, puisque ces aiguilles «peuvent quand même transmettre d’autres bactéries», vous pourrez leur dire ceci: personne n’a rapporté s’être fait piquer par une aiguille cachée, m’a confirmé la Sûreté du Québec (SQ).

«Ça circule librement, ces informations, mais c’est une légende urbaine américaine», précise Daniel Thibodeau, porte-parole de la SQ. Allez au cinéma et gonflez vos pneus en toute confiance!».

Le Service de Police de la Ville de Montréal m’a aussi assuré qu’il s’agissait d’une fausse nouvelle.

La rumeur de la boîte de nuit Titan a d’ailleurs été démentie de nombreuses fois. La police municipale d’Issy-les-Moulineaux, cette ville française qui aurait soi-disant voulu partager l’avertissement aux plus de personnes possibles, n’existe pas. «Il ne peut s’agir que d’un canular de mauvais esprit», avait dénoncé la ville au Nouvel Observateur en 2001.

Ça fait 17 ans que la légende urbaine circule. Elle a presque l’âge légal.

Je pense qu’on peut dire qu’on a fait le tour, non?

Soyez vigilants!


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