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Étape de plus dans la dépollution d’un des sites les plus contaminés de Montréal

Photo: Archives Métro

La Ville de Montréal est en voie d’octroyer les contrats pour la construction de l’écran d’étanchéité, du système de captage et de l’usine de traitement de l’eau souterraine dans le parc d’entreprises de la Pointe-Saint-Charles, situé sur les abords du fleuve Saint-Laurent, entre les ponts Victoria et Champlain. C’est l’un des sites les plus contaminés de la région métropolitaine.

Le directeur du Service de l’environnement, Roger Lachance, en a fait l’annonce mardi matin à l’hôtel de ville, en marge de l’étude publique du budget 2019 devant la commission sur les finances et l’administration. Une réservée financière est «dédiée» à la réalisation de ce projet dans le parc d’entreprises de Pointe-Saint-Charles, considéré comme étant «prioritaire».

La fin des travaux est prévue pour juin 2020.

«C’est un dossier de très très longue haleine, et on en arrive enfin à l’étape d’octroyer les contrats. Ça viendra dans les prochaines semaines. On a des solutions bien intéressantes à proposer», a-t-il avancé, au sujet du site où a été aménagé un dépotoir de 1860 à 1966. Il a été par la suite converti en stationnement pour l’Expo 1967.

Dans les documents du comité exécutif, publiés mardi en fin de journée, la Ville recommande d’accorder un contrat à l’entreprise Pomerleau Inc. pour la construction de l’écran d’étanchéité et du système de captage. La dépense totale pour ces installations atteint environ 33,5 M$.

Le Groupe Unigesco obtiendrait quant à lui le contrat pour la construction de l’usine de traitement des eaux souterraines, pour une valeur de 19,6 M$, taxes incluses.

D’après une étude de la Commission de la coopération environnementale réalisée en 2008, le site contenait de 4 à 8 millions de litres de diesel et deux tonnes de BCP.

Depuis 2016, les travaux de décontamination ont nécessité 31,3M$ d’investissement pour construire un mur souterrain de 1,2km et installer une 127 puits de pompage pour empêcher la pollution de migrer vers le fleuve. Ces puits permettent de retenir et de pomper chaque mois environ 10 000 litres d’eau contaminée contenant en moyenne 160 litres de diésel ayant une concentration en BPC de 250ug/l, soit 4 millions de fois plus que la norme de rejet des eaux dans le fleuve.

À ces investissements, il faut ajouter 1,85M$ par an de frais d’opérations qui pourraient s’étirer sur plus de 100 ans au rythme actuel de captation. D’ici un an, la Ville doit aussi dépenser 76M$ pour construire son propre système de mur, de pompage et d’usine de nettoyage sur la partie nord du site.

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