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Les oiseaux migrateurs sont de retour pour le beau temps

Jusqu’en mai, les différentes espèces d’oiseaux reviendront et pourront être observées le long du fleuve. Photo: Messager Lachine & Dorval - Archives

Avec le retour du printemps, les ornithologues rappellent que les oiseaux reviendront tranquillement de leur congé du froid. Le dégel des eaux du fleuve permettra aux curieux d’observer déjà quelques espèces près de l’eau.

«Ça commence, indique André Bellemare, guide pour le Club d’ornithologie d’Ahuntsic (COA). La glace est partie et on peut voir plusieurs canards plongeurs. La période de la migration débute vers la fin mars et peut s’étirer jusqu’en mai.»

Ces canards, qui s’alimentent principalement de petits poissons dans le fleuve, peuvent être vus sur les rives. Les espèces qui se nourrissent principalement d’insectes attendront plutôt que le sol dégèle avant de revenir. Les oiseaux, comme tous les autres animaux, se déplacent en fonction de leur source d’alimentation. Pour cette raison, les différentes espèces n’arrivent pas toutes au même moment.

Puisque les oiseaux circulent avec les vents et que la plupart ne sont pas aquatiques, il arrive qu’ils attendent que ceux-ci soufflent dans les bonnes directions pour se déplacer. Ils peuvent nicher sur terre ou dans des forêts, le temps que les vents se lèvent.

Observation

M. Bellemare, qui œuvre depuis dix ans à titre de guide pour le COA, se rend souvent au parc des Rapides, à LaSalle, qu’il considère comme un endroit idéal pour l’observation.

Il est également possible d’en profiter en marchant le long du fleuve de l’arrondissement de Lachine jusqu’à Dorval, où des oiseaux peuvent être vus. En milieu ouvert, les groupes d’oies blanches et de bernaches traverseront bientôt le ciel pour revenir s’installer.

Le calendrier du COA prévoit des sorties et des activités guidées par des passionnés d’ornithologie partout dans la région de Montréal, les samedis. Celles-ci se déroulent généralement en fonction de la météo. Des conférences sont également offertes pour les amateurs d’oiseaux.

Cette année, le club d’ornithologie fêtera ses trente années d’existence.

Enjeux

«Avant, c’était très facile de voir des oiseaux, mais maintenant il faut trouver des endroits protégés, ou bien aller plus loin. Aux Rapides, je vois fréquemment des loutres et des castors, mais l’empiétement des hommes sur le territoire fait en sorte que les mammifères et les oiseaux sont repoussés de plus en plus», explique le guide du COA.

Les développements éventuels de l’aéroport Montréal-Trudeau et de l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM) sont des exemples d’aménagements pouvant compromettre la présence à long terme de certaines espèces.

Les îles, ainsi que les parcs fédéraux et provinciaux, resteront tout de même les endroits où il est plus aisé de faire l’observation d’oiseaux.

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