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Crise économique au profit de la communauté lachinoise

Autrefois beaucoup plus mince, la promenade du Père Marquette a été agrandie au milieu des années 1930 avec la terre provenant des travaux d’excavation du canal de Lachine. Photo: Gracieuseté - Société d'histoire de Lachine

La promenade du Père Marquette, qui longe le fleuve entre les 8e et 21e Avenues, fait partie des nombreux lieux du territoire de Lachine qui ont été réaménagés pour les résidents, au temps de la Grande Dépression.

C’est durant cette crise économique des années 1930 que des moyens avaient été mis en place par la Ville pour trouver du travail aux résidents s’étant retrouvés sans emploi.

«Les usines tournaient au ralenti et beaucoup d’entre elles ont fermé, en plus de nombreux commerces sur le boulevard Saint-Joseph, explique André Robichaud, membre fondateur de la Société d’histoire de Lachine. Il y avait donc de plus en plus de chômeurs qui recevaient des allocations à peine suffisantes pour acheter du charbon et chauffer l’hiver.»

Le nombre de chômeurs étant devenu trop important, le maire de Lachine, Anatole Carignan, a demandé aux gouvernements de remettre des sommes à la municipalité pour permettre de créer de l’emploi.

Après acceptation, des travaux de pavage de rues ont débuté, puis cette nouvelle main d’œuvre a permis de bonifier la promenade durant les années 1936 et 1937, qui n’était alors qu’un mince lot de terre.

«La baie [du canal de Lachine] sera également creusée au cours de l’été et la terre provenant de cette excavation serait employée à l’élargissement de la promenade Père Marquette, peut-on lire dans un article de mars 1936 du Messager de Lachine […] Elle serait traversée d’un ‘board-walk’ et deviendrait un parc municipal.»

Embellir Lachine

En plus de redonner leur dignité aux chômeurs, le maire Carignan a poursuivi sa mission d’embellissement de Lachine, notamment en réaménageant le parc LaSalle, corrigeant son aspect marécageux et rendant l’espace plus convivial.

Des travaux ont aussi été réalisés dans un bassin d’eau sur Saint-Joseph, près de la 32e Avenue, à la suite de plaintes concernant des odeurs qui s’en dégageaient.

«Attendu qu’en amont et en aval du quai de Lachine […] stationnent un bassin et un étang dont les eaux dormantes ont été condamnées par le Département d’Hygiène et offrent, en plus d’une odeur nauséabonde qui s’en dégage, une vue des plus désagréables», lit-on dans un extrait de procès-verbal du conseil de mars 1936.

Le remplissage du bassin a été fait tout autour de l’un des phares de l’arrondissement, encore observable aujourd’hui, aux abords du parc Saint-Louis.

Les travaux de chômage ont cessé à l’arrivée de la Seconde Guerre mondiale, alors que les industries se remettaient à fonctionner à plein régime.

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