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Débat des chefs: Maxime Bernier polarise le débat

Photo: Mario Tama/Getty Images

Maxime Bernier a entamé le débat des chefs avec fougue lundi. Attaqué de toutes parts, il a rapidement eu des échanges corsés avec plusieurs de ses adversaires.

C’était la première présence de Maxime Bernier à un débat des chefs. Le débat à six a commencé sur une note de cacophonie, alors que le chef du Parti populaire du Canada a coupé la parole aux autres chefs de partis à plusieurs reprises.

D’entrée de jeu, l’ancien conservateur a été questionné sur ses tweets attaquant la militante écologiste Greta Thunberg et ses critiques sur la diversité et sur l’immigration. Il a été attaqué par les autres partis pour ses positions.

Le chef du PPC a répondu qu’il croyait à la liberté de l’expression et la diversité d’opinions.

Jagmeet Singh lui a dit qu’il ne méritait pas de plateforme, car il avait des propos haineux. Le chef du Bloc Québécois, pour sa part, lui a lancé «nous devons respecter les immigrants» lorsqu’il a critiqué le nombre de réfugiés acceptés au pays. Justin Trudeau a aussi dit à Maxime Bernier que son rôle sur cette scène était de dire publiquement ce que Andrew Scheer pensait en privé.

Les échanges ont d’ailleurs été corsés entre Maxime Bernier et Andrew Scheer. Ce dernier a vivement essayé de se distancer du chef du Parti populaire du Canada.

Maxime Bernier s’est notamment défendu d’être radical et a qualifié le programme d’Elizabeth May de socialiste.

Les enjeux autochtones court-circuités

Le débat de lundi était le seul qui devait se pencher sur les enjeux autochtones. Ce sujet a toutefois été court-circuité par Elizabeth May. La chef des Verts a rapidement redirigé la conversation sur les enjeux environnementaux stipulant que c’est un enjeu important pour les peuples autochtones. L’environnement est demeuré au coeur des échanges, en lieu et place des autochtones.

«Vous avez acheté un oléoduc, vous ne pouvez pas être un leader climatique», a sommé Elizabeth May à Justin Trudeau.

«Un slogan, ce n’est pas un plan», lui a-t-il répondu.

Cacophonie Scheer-Trudeau

Le chef conservateur a décoché quelques flèches en direction de Justin Trudeau, l’accusant d’être hypocrite. Lors du débat, les conversations entre les deux chefs étaient cacophoniques. Jagmeet Singh en a d’ailleurs profité pour faire valoir ses positions.

«Vous n’avez pas à choisir entre M. Délai et M. Déni», a-t-il sommé à la suite d’une conversation difficile à suivre entre les deux chefs.

Singh attaqué sur la loi 21

Sur les enjeux portant sur les droits de l’homme, Jagmeet Singh a été questionné sur le fait qu’il a dit ne pas vouloir contester la loi 21 en justice. La journaliste Althia Raj lui a demandé s’il laisserait passer «une autre loi 21 dans une autre province».

«Est-ce que vous mettez vos principes de côté pour des votes?», lui a-t-elle demandé. Le chef du NPD n’a pas directement répondu à la question, stipulant qu’il était contre la loi 21 et qu’il voulait s’attaquer à la polarisation s’il était élu premier ministre.

Justin Trudeau a aussi interpellé le chef du NPD sur son inaction face à la loi 21.

«C’est surprenant de vous entendre dire que vous n’allez pas intervenir dans la loi 21. Je suis le seul sur cette scène qui a dit qu’il va peut-être appuyer la contestation de la loi en justice. Pourquoi est-ce que vous ne la combattriez pas si vous formez le prochain gouvernement?», a déclaré M. Trudeau.

En mêlée de presse, Jagmeet Singh a semé la confusion. Il a dit qu’il allait regarder la loi de proche s’il était élu en tant que premier ministre. Il a toutefois réitéré qu’il n’allait pas s’ingérer dans la contestation si elle se porte à la Cour Suprême.

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