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Du temps où le «Messager» s’implantait à Dorval

Le nom «Messager Lachine & Dorval» a été donné au journal en 1999, quelques années après que celui-ci ait pris en charge la couverture médiatique de la Cité. Photo: Gracieuseté – Société historique de Dorval

Jusqu’à la fin des années 1990, le Messager couvrait uniquement Lachine et Saint-Pierre, du temps où le quartier était encore une ville indépendante. Dans la même période, l’administration du journal, sous la gouverne de TC Transcontinental, a décidé d’élargir son champ d’action en assurant la couverture de la Cité de Dorval.

Le territoire était autrefois couvert par le journal anglophone Chronicle, qui suivait également l’actualité du reste de l’Ouest-de-l’Île. Les résidents n’ayant pas accès à un journal spécifiquement dédié, l’hebdomadaire voisin a vu l’opportunité de rejoindre un nouveau partenaire.

«Au début, on ne couvrait pas systématiquement tout ce qui s’y passait, indique l’ancien journaliste Robert Leduc. C’était une petite ville où il n’y avait pas trop de mouvement.»

Une section était spécialement réservée à Dorval et les textes étaient bilingues, un aspect important pour le maire, Edgar Rouleau.

«Je sais que ça a été bon pour les citoyens, souligne-t-il. Ça répondait à une demande qu’on avait de leur part. Il faut rappeler qu’on n’avait pas accès à la technologie d’aujourd’hui. Avec le Messager chaque semaine, on pouvait y inclure toutes nos activités.»

C’est enfin à la suite de la fusion de Lachine et de Saint-Pierre, le 8 décembre 1999, que le nom du journal a été changé pour Messager Lachine & Dorval.

Ville divisée

Au départ, la Cité était séparée en deux bassins de population. La partie ouest, qui était majoritairement anglophone, bénéficiait d’une couverture médiatique faite par le Chronicle. Le Messager, quant à lui, s’occupait de la partie est, plutôt francophone. Cependant, aucun des deux journaux n’était livré aux portes. Les gens devaient se rendre à des points de service pour consulter leurs nouvelles.

«On a eu plusieurs discussions à ce sujet, dit M. Rouleau. On mettait des annonces bonnes pour tout le monde dans le journal, il fallait donc qu’il soit livré chez eux. La distribution a été grandement facilitée par le Publisac.»

Peu de temps après que l’entente ait été officialisée entre Dorval et le Messager de Lachine, le Chronicle a quitté le territoire, laissant toute la place au nouvel hebdo.

Bref historique

 

Fondée en 1667 par des pères sulpiciens du Séminaire Ville-Marie, Dorval était à l’origine nommée Gentilly. Parmi ses premiers colons figurait l’aristocrate François Fénelon, dont le nom a été donné à l’un des boulevards actuels, où se sont trouvés durant plusieurs années les bureaux du Messager.

En 1691, quelques années après que le conflit avec les Iroquois ait fait dix victimes sur le territoire, Jean-Baptiste Bouchard dit Dorval a été impliqué dans la traite des fourrures sur les îles voisines.

Après l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, une croissance rapide a été observée dans tout Montréal. La Deuxième Guerre mondiale a ensuite mené à la construction de l’aéroport.

À partir des années 1950, Dorval vit un développement de ses banlieues. La population de moins de 3 000 habitants avant les années 1940 grimpe à plus de 20 000 vers 1971.

À ce jour, les dernières statistiques dénombrent près de 19 000 résidents pour la Cité.

 

 

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