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Les pointes de fin de campagne

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Alors que la campagne marquée par les polémiques touche à sa fin, les chefs de partis s’envoient des flèches. Photo: Pablo Ortiz/Métro

Alors que la campagne marquée par les polémiques touche à sa fin, les chefs de partis s’envoient des flèches. Chacun essaie de tirer son épingle du jeu espérant remporter davantage de votes lundi prochain.

Une autre candidate pro-vie

Le chef conservateur a fait campagne à Toronto, hier, avec Rachel Wilson, une candidate farouchement pro-vie. Les médias qui couvraient la campagne des conservateurs n’ont pas pu être présents. Le parti a attribué cette situation à un «problème de logistique».

Même si Andrew Scheer a dit qu’il ne rouvrirait pas le débat sur l’avortement, sa candidate avait indiqué à la mi-septembre que si elle était élue, elle ne renoncerait pas à déposer un projet de loi qui en limiterait l’accès.

Les libéraux ont partagé, hier, des commentaires que la candidate avait faits sur les réseaux sociaux et des positions anti-avortement qu’elle avait affichées dans le passé. Dans une capture d’écran partagée sur les réseaux sociaux, Mme Wilson déclarait, en 2017, que «plusieurs d’entre nous doivent se présenter en politique en 2019 pour changer l’approche de la nation sur l’avortement».

Dans une vidéo partagée par la ministre Carolyn Benett, la candidate conservatrice disait qu’elle souhaite proposer un projet de loi antiavortement et instaurer un monument national pour les «humains prénataux».

Le bureau de comté de Mme Wilson n’avait pas répondu à nos appels au moment d’écrire ces lignes.

Selon nos informations, 67 candidats conservateurs sont sur la liste du site web voteprolife.ca. Le site tient une liste de candidats pro-choix qui militeront en ce sens.

Le Bloc et ses candidats pro-Marine Le Pen

Lors de son rassemblement de fin de campagne à Montréal, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a lancé des flèches au Bloc québécois.

«Du côté du Bloc, on doit reconnaître que le parti a surpris durant cette campagne, mais pas toujours de la bonne façon», a-t-il précisé, faisant allusion aux révélations du Journal de Montréal sur des commentaires islamophobes de quatre candidats du Bloc la semaine dernière.

«Qui peut se dire progressiste et voter pour un parti dans lequel il y a des fans de Marine Le Pen et du Front national?» Jagmeet Singh, chef du NPD

Jagmeet Singh s’est attaqué au Bloc québécois dénonçant les candidats du parti qui avaient soutenu Marine Le Pen.

Il en a aussi profité pour appeler les électeurs à ne pas voter de manière stratégique, stipulant que le NPD allait «battre les conservateurs dans tout le pays, y compris au Québec».

Les verts dans l’eau chaude

Mardi, le journaliste du Journal de Montréal, Christopher Nardi, avait repéré des publications islamophobes de quatre candidats du Parti vert. Greg De Luca (Brossard–Saint-Lambert), Katherine Turgeon (Shefford), Jocelyn Rioux (Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques) et Aline Bégin (Abitibi-Témiscamingue) se sont excusés pour leurs commentaires émis entre 2013 et 2017. Le Parti vert n’a pas retiré les candidats de sa formation.

Le NPD et Press Progress

Hier, le Parti vert du Canada a déposé une plainte officielle au commissaire des élections du Canada contre le média Press Progress, qu’il accuse d’être un «projet média» partisan et qu’il aurait dû s’enregistrer comme tiers étant donné ses connivences avec l’Institut Broadbent, lié au NPD.

Les verts accusent PressProgress d’être fortement partisan et de «reproduire les tactiques du NPD en diffamant les politiques et les candidats du Parti vert», a fait savoir le parti dans un communiqué. «Le Broadbent Institute n’est pas au-dessus de la loi», a déclaré John Chenery, directeur des communications du Parti vert. «Prétendre être un “projet médiatique” ne devrait pas l’exempter des règlements électoraux du Canada», a-t-il soutenu.

Contactée par Métro, Katrina Miller, de Press Progress, a dit que le média est indépendant et sans but lucratif. Elle a confirmé qu’il est soutenu par l’Institut Broadbent. «Nous avons l’objectif de critiquer le conservatisme fiscal et social et nous passons aussi beaucoup de temps à enquêter sur la droite et l’extrême droite», soutient-elle.

 

 

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