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Projet domiciliaire contesté à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot

Le boisé en question se situe derrière les habitations du boulevard Perrot entre la 63e et la 68e avenue.
Photo: Olivier Boivin/Métro

Un groupe de résidents de Notre-Dame-de-L’Île-Perrot s’inquiète d’un projet domiciliaire dans une partie d’un boisé au nord du boulevard Perrot. La municipalité dit avoir les mains liées lorsqu’il s’agit de développements sur des terrains privés.

Un promoteur souhaite construire une rue entre la 63e et la 68e Avenue afin d’y bâtir 17 unités sur son terrain zoné résidentiel. Le site comporte des chênes blancs matures et des espèces menacées, selon le porte-parole du groupe de quelque 60 contestataires, David Lemieux-Bibeau.

Son objectif est de mettre le développement sur pause, le temps qu’une étude environnementale approfondie soit effectuée. «On veut savoir exactement ce qu’on retrouve sur le terrain, avance M. Lemieux-Bibeau, un ingénieur forestier. Ensuite, on verrait si des actions supplémentaires seraient nécessaires pour protéger les espèces en danger.»

De son côté, la mairesse de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot affirme encadrer la réalisation du projet domiciliaire. Le terrain sera développé à 56% et le promoteur ne pourra couper que les arbres qui ne sont pas nécessaires à la construction des habitations et de la rue.

Mais c’est la limite des pouvoirs du conseil municipal. «Je comprends très bien que les citoyens pensent qu’ils subissent un préjudice parce que cette forêt-là se trouvait dans leur cour arrière, affirme la mairesse Danie Deschênes. C’est malheureux, mais c’est privé, donc ça n’appartient pas à la Ville ni aux citoyens.»

Le promoteur a d’ailleurs dû obtenir l’autorisation du ministère de l’Environnement afin de pouvoir aller de l’avant avec son projet. «À partir du moment où ils ont leur certificat d’autorisation de construire, la Ville ne peut pas s’y opposer autrement qu’en appliquant fermement sa réglementation et c’est ce qu’elle fait», explique Mme Deschênes.

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La récente acquisition du boisé Rousseau par la Ville de Pincourt inspire le regroupement dans ses démarches. «Étant donné que c’est la municipalité voisine, on a regardé ça avec attention et c’est une des pistes qui pourrait être explorée une fois l’étude effectuée», soutient M. Lemieux-Bibeau.

La mairesse Deschênes amène toutefois un bémol. «Le dossier a certainement créé un précédent, affirme-t-elle. Mais à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, ce n’est pas comme à Pincourt, où le boisé Rousseau devenait l’un des derniers du territoire.»

La stratégie demeure donc d’accompagner les promoteurs. «Au moment où la Ville calcule qu’elle n’aura pas le choix d’aller de l’avant, vaut mieux trouver des solutions pour limiter l’impact sur nos résidents et bien accueillir les nouveaux citoyens», soutient Mme Deschênes.

La Ville a donc l’intention de continuer à privilégier un développement résidentiel pondéré et à basse densité. De son côté, le regroupement compte tout de même continuer ses démarches afin de mobiliser la population.

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