Denis Coderre veut «travailler d’égal à égal» avec le gouvernement fédéral

Après la mairesse Valérie Plante, c’est au tour de Denis Coderre de présenter «sa liste d’épicerie» aux partis fédéraux. Au menu, les enjeux d’habitation, d’environnement, d’infrastructures, de sécurité et surtout de développement économique.

Le chef d’Ensemble Montréal veut «travailler d’égal à égal avec le gouvernement fédéral», notamment en revoyant le financement des collectivités. Selon M. Coderre, le financement de la métropole devrait être relié à sa vitalité économique.

Il demande donc au prochain gouvernement fédéral d’accorder à la métropole un demi-point de la taxe sur les produits et services (TPS).

Cet octroi, réalisé dans le cadre d’un partenariat entre le fédéral et la Ville, permettrait à Montréal «de diversifier ses sources de revenus, qui seraient reliés à sa propre performance, tout en augmentant son autonomie auprès des gouvernements».

M. Coderre souhaite que la Ville «assume son leadership et travaille comme partenaire avec Ottawa.»

«Les villes ont un rôle majeur à jouer sur l’échiquier fédéral, tout comme nous l’avons démontré sur l’échiquier provincial en obtenant des pouvoirs étendus par le truchement de l’entente-cadre Réflexe Montréal que notre administration avait mise en place avec le gouvernement du Québec. Notre objectif est de participer à un partenariat réel avec Ottawa.»

Denis Coderre, chef d’Ensemble Montréal

Le chef d’Ensemble Montréal a présenté d’autres demandes en environnement, en habitation et en sécurité:

• La création d’un nouveau fonds fédéral pour accélérer la lutte contre les changements climatiques
• Que les partis politiques s’engagent à protéger parc du Champ des Monarques
• Un décaissement et une augmentation des sommes dédiées à la construction de logements sociaux et l’améliorant de l’entretien des unités de l’OMHM
• La participation du gouvernement fédéral dans la stratégie de requalification des terrains de l’Est de Montréal
• Réitérer l’urgence d’interdire les armes d’assaut et les armes de poing au Canada
• Répondre aux besoins de financement du SPVM, en lien à la lutte contre le trafic d’armes
• Assurer un leadership fédéral, relié au municipal, pour lutter contre la crise des opioïdes.

À l’occasion de la campagne électorale fédérale, Ensemble Montréal invite les partis politiques fédéraux à prendre position sur ses requêtes. Ensemble Montréal s’engage à rendre publiques les réponses reçues le 2 septembre.

Mardi, la mairesse Valérie Plante a soumis sa propre «liste d’épicerie» aux partis fédéraux.

Soutien supplémentaire aux commerçants

Mme Plante s’est aussi adressée aux médias mercredi. La mairesse de Montréal a annoncé une bonification de 3,5 M$ aux programmes de subventions PRAM-commerce, PRAM-artères en chantier, et pour le Programme d’aide à l’accessibilité aux commerces.

La Ville offrira également 12 mois supplémentaires aux commerces pour réaliser les travaux subventionnés dans le cadre du PRAM-commerce, du PRAM-artères en chantier et du Programme artère en transformation.

«Notre administration a toujours fait du soutien à nos commerçants une priorité. (…)  Nous continuerons de soutenir ce secteur parce que, pour nous, des rues commerciales vibrantes, diversifiées et en santé s’inscrivent dans la vision de quartiers durables que nous avons pour Montréal.»

Valérie Plante, mairesse de Montréal

La Ville de Montréal bonifie ainsi de plus de 2 M$ le programme PRAM-artères en chantier, qui a pour but d’aider les entreprises à rénover la façade de leur local commercial ou à moderniser l’agencement intérieur de celui-ci quand il se situe dans une rue où ont eu lieu des travaux importants.

La Ville ajoutera également près de 700 000$ au programme PRAM-commerce, pour soutenir les commerçants situés hors des zones visées par des travaux majeurs et qui souhaitent rénover leur local commercial. Les sommes disponibles passeront ainsi de 9,4 M$ à plus de 10 M$.

La Ville bonifiera de 770 000$ le Programme d’aide à l’accessibilité des commerces et accompagnera les commerçants qui souhaitent rendre leurs bâtiments accessibles de manière universelle.