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Valérie Plante promet d’investir 110 M$ additionnels en sécurité publique

Valérie Plante, mairesse de Montréal, devant un drapeau de la Ville
Valérie Plante, mairesse de Montréal Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que les incidents impliquant des coups de feu se multiplient à Montréal, la mairesse sortante, Valérie Plante s’est engagée, samedi, à investir 110 M$ additionnels sur quatre ans en sécurité publique advenant une nouvelle administration de Projet Montréal. Afin de poursuivre la lutte contre les violences armées et les groupes criminalisés, Mme Plante propose de stabiliser les effectifs policiers dans les «quartiers chauds», créer des équipes de médiation sociale et établir un fonds de 15 M$ pour pouvoir répondre rapidement aux besoins urgents.

S’il est reporté au pouvoir, le parti Projet Montréal investira 15 M$ sur quatre ans pour déployer l’Équipe mobile de médiation et d’intervention sociale (ÉMMIS), une escouade d’intervenants sociaux civils afin de répondre à des situations de crise, de détresse et de cohabitation impliquant des personnes marginalisées ou en difficulté.

Déployée dans Ville-Marie en tant que projet pilote depuis le 20 septembre, cette équipe est disponible 15 heures par jour, de 9h à minuit, sept jours par semaine. L’équipe compte actuellement sept intervenants et un coordonnateur. Le projet pilote doit se poursuivre jusqu’au 31 décembre. Projet Montréal voudrait étendre ce service pour qu’il soit disponible dans chaque arrondissement, et ce, 24 heures sur 24.

«Cette équipe sera une alternative aux interventions policières dans certaines situations. Notre objectif est de déployer les bonnes ressources aux bons endroits. Plus il y a d’intervenants psychosociaux, plus les policiers pourront s’attaquer aux violences armées et aux groupes criminalisés. En 2020 seulement, le SPVM a reçu 2100 appels en santé mentale», explique Mme Plante.

Fonds d’urgence et proximité

Projet Montréal souhaite aussi créer un fonds d’urgence de 15 M$ sur quatre ans afin de répondre rapidement à tout besoin urgent, en plus de soutenir les patrouilles mixtes du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), telles l’Équipe mobile de référence et d’intervention en itinérance (EMRII) ou l’Équipe de soutien aux urgences psychosociales (ESUP).

Afin de favoriser la proximité avec les communautés et la collaboration avec les organismes communautaires et institutionnels, Projet Montréal souhaite aussi encourager les policiers du SPVM à s’engager pour une période minimale de trois ans au sein d’un même poste de quartier. Projet Montréal souhaite pouvoir faire cette proposition lors des prochaines négociations de la convention collective du SPVM.

«À l’instar de nos relations harmonieuses avec d’autres employés de la ville, on est convaincu de pouvoir arriver à conclure une entente allant dans le sens d’une police de proximité renforcée qui est déjà dans l’ADN du SPVM», soutient Mme Plante.

Le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari, a réagit samedi à l’annonce faite par la mairesse sortante.

«À maintes reprises, l’administration Plante a démontré son manque de leadership, de manière d’autant plus flagrante en matière de sécurité publique. Les jours se suivent et se ressemblent chez Projet Montréal: après des mois d’inaction et de refus d’augmentation des effectifs de la part de l’administration actuelle, voilà que Valérie Plante promet d’agir pour des raisons électoralistes. Rappelons-nous que même la Fraternité des policiers a critiqué de façon virulente la mairesse pour son improvisation», soutient-il.

De son côté, le parti Ensemble Montréal propose notamment une hausse des effectifs accompagnée d’une promesse de ne pas dé-financer, ni désarmer la police ainsi que la mise en place de caméras portatives.

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