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Une pétition demande la suspension des travaux du REM de l’Est

Maquette montrant des passagers assis dans un train du futur REM de l'Est, qui sera construit selon un tracé aérien.
Photo: Courtoisie – CDPQ Infra

Réclamant la suspension du projet de Réseau express métropolitain (REM) dans l’est de Montréal, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) a lancé mercredi dernier une pétition électronique en ce sens sur le site de l’Assemblée nationale.

Le CEM-E demande en outre que soit confié à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) le mandat de réaliser une analyse des besoins en matière de transports collectifs, puis de procéder à «de véritables consultations sur le nécessaire ajout d’un mode de transport mieux adapté à un milieu urbain densément peuplé que ne l’est le projet de CDPQ Infra».

La pétition sur le site de l’Assemblée nationale, qui avait amassé plus de 300 signatures à la mise en ligne de cet article, s’ajoute à une version papier qui a précédemment été signée par près de 1000 résidents de l’est de l’Île.

«Rien ni aucune urgence ne justifie que l’on poursuive ce projet d’un «train fou sans conducteur» qui charcutera de manière irréversible des quartiers entiers traversés par le tracé du REM en hauteur, lance Daniel Chartier, vice-président et porte-parole du CEM-E.

Ce dernier ajoute que plusieurs questions resteraient toujours sans réponses en raison de «l’opacité criante entourant ce projet de 10 milliards de dollars».

Dans un communiqué paru lundi en fin d’après-midi, le CEM-E avance que la CDPQ Infra ne tolèrerait aucune remise en question du choix de la technologie et du tracé du projet ainsi qu’aux éléments associés à sa gouvernance. 

Le collectif fait notamment référence aux objectifs de rendement financiers du projet ainsi qu’à l’entente sur la gestion et la réalisation du projet d’une durée de 99 ans potentiellement renouvelable pour une période additionnelle de 99 ans.

Le CEM-E critique également le droit que se réserve la CDPQ Infra de pouvoir vendre le REM à des intérêts privés cinq ans après sa mise en activité complète, si le rendement du projet n’est pas jugé satisfaisant.

Le collectif estime que le projet constitue une «privatisation en douce du transport collectif».

Réaction du REM de l’Est

La directrice des affaires publiques et porte-parole du REM de l’Est, Virginie Cousineau, a réagi, lundi soir, à la sortie publique du CEM-E.

Elle indique notamment que le projet «générera des bénéfices majeurs pour tout l’est de Montréal». Mme Cousineau souligne également que depuis l’annonce du projet, en décembre 2020, une première phase de consultations publiques a permis de rejoindre près de 32 000 personnes.

«Nous collaborons activement avec de nombreux partenaires et nous poursuivons la planification détaillée et la consultation liées à cette nouvelle solution de mobilité durable qui permettra de répondre aux importants besoins de mobilité dans l’est et le nord-est de la métropole», explique-t-elle.

Selon elle, les besoins en transports dans l’Est seraient «largement reconnus» et que le projet s’effectuerait «en tenant compte des préoccupations et en cherchant à optimiser et bonifier le projet de référence».

Mme Cousineau soutient par ailleurs que les responsables du projet se sont engagés à revenir sur la place publique avec des rendus architecturaux de «grande qualité» qui démontreront leur volonté de proposer une intégration architecturale «d’exception» s’inspirant des meilleures pratiques à l’échelle mondiale.

«Nous sommes confiants que la très grande qualité de l’architecture qui sera proposée pour le projet démontrera le grand souci que nous accordons à l’intégration du REM de l’Est et notre volonté de répondre adéquatement aux questionnements soulevées», soutient-elle.

La date limite pour signer la pétition en ligne est le 6 janvier 2022.

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