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Agressions sexuelles: action collective autorisée contre les Oblats

Un prêtre
Photo: Istock

Les victimes présumées des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée pourront se faire entendre. La Cour supérieure autorise leur action collective pour agressions sexuelles.

Ces agressions auraient débuté à partir de 1941 et se seraient déroulées pendant une cinquantaine d’années. Les Oblats ont été très présents dans de nombreuses communautés innues, mais également atikamekw, anichinabées, cries, inuites et d’autres communautés non autochtones. Leurs missionnaires géraient près d’une cinquantaine de pensionnats à l’échelle canadienne.

Pour l’heure, plus de 200 victimes, hommes comme femmes, se sont inscrites à l’action collective contre les Oblats. Les actes sont reprochés à 39 agresseurs présumés différents.

Abus perpétrés

La demanderesse qui représente le groupe de plaignants est Noëlla Mark, qui se dit elle-même victime d’agression sexuelle. C’est un missionnaire, Alexis Joveneau, qui aurait été son agresseur. Jusqu’à l’âge de 30 ans, Mme Mark aurait été aux prises avec des problèmes de consommation d’alcool qui lui auraient causé des difficultés à conserver ses emplois, en plus de l’amener à devoir traverser plusieurs thérapies.

Les victimes plaident notamment avoir été victimes d’attouchements, de fellations et de pénétrations sans consentement. Sans admettre la véracité des allégations qui pèsent contre eux, les Oblats de Marie Immaculée n’ont pas contesté la demande d’action collective.

Afin de déterminer si les victimes potentielles pourront recevoir des dommages, la Cour supérieure devra établir si des abus ont réellement été commis et, le cas échéant, s’ils ont porté atteinte «à l’intégrité physique, morale ou spirituelle» des membres du groupe.

Un cabinet d’avocats du Plateau-Mont-Royal, Arsenault Dufresne Wee, représente les victimes. Les Oblats de Marie Immaculée retiennent les services d’une étude d’Ottawa, Vincent Dagenais Gibson.

D’autres actions collectives pour agressions sexuelles sont en cours contre d’autres organisations religieuses au Québec, comme l’Oratoire Saint-Joseph, les diocèses de Montréal et les Frères de la Charité. Dans le cadre de ces recours, plus de 1000 individus affirment être victimes d’agression sexuelle.

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