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Il faut établir une loi sur la liberté universitaire, recommande une commission

C’est l’ex-ministre du Parti québécois Alexandre Cloutier qui assure la présidence du comité. Photo: Capture d'écran

Alors que le Québec a été secoué par des débats concernant l’utilisation du mot en n dans certains cours, une commission recommande l’instauration d’une loi sur la liberté universitaire. Cette loi définirait ce concept et les bénéfices qui lui seraient inhérents.

La commission a été menée par l’ex-ministre Alexandre Cloutier, aujourd’hui vice-recteur de l’Université du Québec à Chicoutimi, qui en présente les résultats mardi. Des acteurs clefs de la communauté universitaire ont été entendus entre le 24 et 26 août et du 31 août au 1er septembre.

Selon la loi en vigueur, chaque université mettrait en place un comité, dont le mandat consisterait notamment à régler les litiges portant sur la liberté universitaire. Ce comité formulerait également des recommandations au responsable de la politique de l’établissement d’enseignement, pour que celle-ci soit modifiée.

La politique instaurée dans chaque université serait distincte. Dans un rapport annuel rendu au ministre de l’Éducation, les établissements devraient livrer un compte rendu d’un rapport annuel sur la liberté universitaire, comptant le nombre de litiges traités, en plus de détails sur leur nature.

Liberté entière

L’une des prémisses de la commission est que tous les sujets peuvent être débattus et discutés en salle de classe. Il revient toutefois aux établissements de créer des espaces spécifiques pour permettre aux étudiants d’y arriver dans des environnements désignés. La création de zone sans jugement est privilégiée.

En aucun cas, l’utilisation de traumavertissements, des avertissements faits avant de présenter certains contenus potentiellement traumatisants, ne devrait être imposée aux professeurs. Leur utilisation devrait être laissée à la discrétion des enseignants.

On demande finalement aux dirigeants d’universités de faire preuve d’une «certaine réserve» dans leurs prises de position dans les débats publics, et de mettre à jour les règlements d’utilisation des médias numériques pour prévenir et sanctionner la cyberintimidation.

Actions rapides

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, entend analyser le rapport rendu par la commission rapidement, et rendre publiques ses intentions en ce qui le concerne. «Les audiences publiques, les mémoires et les témoignages confirment les préoccupations de la communauté universitaire à l’égard de cet enjeu, et je les entends», réagit-elle.

«Les professeurs doivent pouvoir exercer leur liberté d’enseignement et de recherche. C’est ce qui permet à notre société d’avancer», conclut Mme McCann.

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