Le fédéral réinstaure les tests PCR à cause d’Omicron
«Il faut réduire la propagation immédiatement.» C’est le message que martèle le gouvernement fédéral, vendredi matin, en citant des chiffres qui montrent une augmentation nette des cas de COVID-19 au pays ainsi que la transmission communautaire du variant Omicron à travers le pays. Le Canada promet 35 millions de tests rapides aux provinces et territoires pour lutter contre la propagation.
Il annonce aussi le retour des tests PCR obligatoires pour les voyageurs vaccinés, un test de dépistage coûteux dont le résultat doit être négatif pour pouvoir traverser la frontière. Cette obligation avait été abandonnée seulement le 30 novembre dernier.
Au cours des sept derniers jours, 5000 nouveaux cas ont été signalés chaque jour au Canada. Il s’agit d’une croissance de 45% par rapport aux sept jours précédents. La résurgence pourrait entraîner une surcharge des systèmes de santé, croit le gouvernement fédéral.
Le modèle actuel prévoit la prédominance du variant Omicron, fait valoir l’administratrice en chef de l’Agence de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam. «La résurgence pourrait être beaucoup plus rapide que ce que nous avons vu auparavant», insiste-t-elle. Le gouvernement fédéral note aussi que le variant Omicron infecte des personnes qui ont été vaccinées adéquatement ou qui ont déjà été contaminées par la COVID-19.
C’est le variant qui se propage le plus rapidement à ce jour.
La Dre Theresa Tam
Le gouvernement lève aussi la mesure qui interdisait la venue au Canada de personnes venant de certains pays visés où se propageait d’abord le variant Omicron. «Cette mesure initiale a soulevé une certaine controverse, mais elle était nécessaire», a déclaré le ministre de la Santé du Canada, Jean-Yves Duclos. Elle ne l’est plus, désormais, compte tenu de l’évolution de la situation et de la transmission communautaire au Canada, dit le ministre.
Le fédéral approuve d’ailleurs la décision du premier ministre du Québec, jeudi soir, de diminuer la quantité de personnes qui peuvent se réunir pendant la période des Fêtes, la faisant passer de 20 à 10 personnes, et de réduire de 50% la quantité de clients pouvant se rendre dans les commerces, les salles de spectacle, les églises, les stades, les bars et les restaurants.
«Il faut tout faire ce qui est possible», dit la Dre Tam. «Il faut une approche qui mise sur la vaccination, mais sur d’autres mesures aussi.» Les représentants fédéraux donnent en exemple la réduction des activités sociales, la ventilation des salles et le fait d’utiliser des masques bien ajustés. On demande aux Canadiens de modifier leurs plans des Fêtes en conséquence, et d’éviter tout voyage non essentiel.