La dose de rappel pourra être offerte aux jeunes de 12 à 17 ans
À la suite de son approbation par le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ), une dose de rappel pourra être administrée aux jeunes de 12 à 17 ans qui souhaitent l’obtenir, annonce le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Ils pourront prendre rendez-vous sur la plateforme Clic Santé dès samedi, 19 février.
Devant les données actuelles disponibles, et «en cohérence» avec le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI), le CIQ recommande qu’une dose de rappel soit donnée aux jeunes âgés de 12 à 17 ans «présentant un risque plus élevé de complications liées à la COVID-19». Les jeunes vivant dans des milieux collectifs fermés devraient également obtenir cette dose de rappel étant donné le risque particulièrement élevé de transmission, ajoute-t-on.
Le CIQ précise toutefois que la dose de rappel peut être offerte à l’ensemble des jeunes de 12 à 17 ans qui ne présentent pas de contre-indication et qui souhaiteraient avoir cette dose supplémentaire.
Comme celles chez les adultes, les études chez les adolescents montrent une diminution de la protection contre l’infection avec le temps, selon le comité québécois. «Il est attendu qu’une dose de rappel ramène une plus grande efficacité vaccinale chez les jeunes de 12 à 17 ans, et ce, à court terme, contre les nouveaux variants, dont Omicron», mentionne le MSSS.
La CIQ recommande néamoins d’administrer la dose de rappel au moins trois mois après la dernière dose de vaccin reçue contre la COVID-19. Il maintient par ailleurs sa recommandation d’utiliser le vaccin de Pfizer auprès de ce groupe d’âge, en raison d’un risque légèrement moindre de développer des complications (myocardite) après la vaccination.
Données sur la vaccination
Selon les données mises à jour le 17 février, près de 86% de la population québécoise a reçu au moins une dose, 81% ont reçu deux doses et 47% en ont reçu trois.
Alors que le nombre de doses de vaccin administrées quotidiennement a chuté de façon importante au Québec, la campagne de vaccination a considérablement ralenti. À un point tel que le site de vaccination du Palais des congrès de Montréal fermera ses portes le 24 février.
Si 87% des 60 ans et plus ont retroussé leur manche pour une troisième fois, seulement 29% des 18 à 24 ans sont allés chercher leur dose de rappel, et ce, un mois après l’ouverture de la troisième dose pour leur tranche d’âge. Au cours des sept derniers jours, ce sont 165 524 personnes qui ont été vaccinées, pour une moyenne quotidienne de 23 646 personnes vaccinées.
Or, la Santé publique estime qu’au moins deux millions de Québécois, soit près de la moitié de la population de la province, ont contracté la COVID-19 depuis décembre dernier. Pour ces personnes, il est préférable d’attendre une période de trois mois après l’infection avant d’être vacciné.
En effet, une personne ayant déjà eu la COVID-19 peut choisir de recevoir deux doses de vaccin et une dose de rappel, même si cette dose n’est pas nécessaire, indique le gouvernement du Québec sur son site. «Ce choix est sécuritaire. Il est préférable d’attendre une période de trois mois après l’infection avant d’être vacciné», précise-t-on.
Position de l’OMS sur la dose de rappel
Dans sa feuille de route révisée du 21 janvier dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) indique que la vaccination des enfants et des adolescents en bonne santé est la moins prioritaire en raison de leur risque relativement faible de maladie grave, d’hospitalisation et de décès. «La décision de vacciner les enfants et les adolescents en bonne santé doit prendre en compte la hiérarchisation des priorités pour protéger d’abord pleinement les groupes hautement prioritaires (par exemple les personnes âgées et les agents de santé) au moyen de la primovaccination puis, comme l’efficacité du vaccin baisse avec le temps, avec les doses de rappel», peut-on lire.
En décembre dernier, le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait appelé à un moratoire sur la vaccination de rappel pour les adultes en bonne santé jusqu’à la fin de 2021 afin de contrer l’inégalité persistante et profonde dans l’accès aux vaccins dans le monde.
En janvier, l’OMS a de nouveau insisté sur l’importance de l’équité vaccinale partout dans le monde pour mettre fin à la pandémie. Selon elle, certains pays à faible revenu ont atteint une couverture vaccinale de moins de 5% et seulement 9% des personnes dans les pays à faible revenu ont reçu au moins une dose.
L’organisation a dorénavant comme objectif de vacciner 70% de la population de tous les pays d’ici juillet 2022, une échéance d’abord fixée au premier trimestre de l’année. Or, à cette allure, 1009 pays rateraient la vaccination complète de 70% de leur population d’ici le début de juillet 2022, estime l’organisation.