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Les députés du PQ tenteront de siéger sans prêter serment au roi

Paul St-Pierre Plamondon
Photo: Josie Desmarais/Métro

Les trois députés du Parti québécois (PQ) tenteront jeudi d’entrer à l’Assemblée nationale sans avoir prêté serment au roi, bravant ainsi l’interdiction de siéger émise par l’ex-président de l’Assemblée, François Paradis. Le chef du PQ, Paul St-Pierre Plamondon, en a fait l’annonce cet après-midi en point de presse.

Le chef de parti demande à la nouvelle présidente de l’Assemblée nationale, Nathalie Roy, élue plus tôt aujourd’hui, de reconsidérer la décision de son prédécesseur et de «suivre l’opinion de la très grande majorité des Québécois et Québécoises et de la quasi-totalité des juristes qui se sont prononcés» en permettant aux péquistes de siéger au Salon bleu.

Il n’y a pas de raison de bloquer le chemin à des gens dûment élus qui ont prêté serment au peuple québécois et à sa constitution.

Paul St-Pierre Plamondon, chef du PQ

En plus de simplement les laisser siéger, le PQ a de nouveau proposé diverses options qui, selon lui, permettraient à Paul St-Pierre Plamondon, Pascal Bérubé, et Joël Arseneau d’entrer au Salon bleu sans prêter serment.

Le chef du parti a notamment suggéré soit l’adoption d’une motion parlementaire, soit l’adoption d’une loi rétrodatée qui entrerait en vigueur aujourd’hui, ou même que les péquistes siègent sans droit de vote.

«On va être là jeudi, et on s’attend à entrer», a déclaré Paul St-Pierre Plamondon, qui a bon espoir qu’une de ces solutions sera mise en place d’ici là.

Par ailleurs, les péquistes ont décidé d’attendre à jeudi, et non demain, pour faire leur entrée au Salon bleu afin de ne pas causer «de l’animosité et de la bisbille» lors du discours d’ouverture de François Legault, a ajouté l’élu.

Un projet de loi dès jeudi

Plus tôt aujourd’hui, le co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Gabriel Nadeau-Dubois, a annoncé que son parti déposerait jeudi un projet de loi pour rendre le serment au roi facultatif.

«Moi, je pense que quand tu veux changer une institution, il faut que tu ailles dans l’institution pour changer les règles», a-t-il affirmé.

De plus, le leader parlementaire de la Coalition avenir Québec (CAQ), Simon Jolin-Barrette, a lui aussi confirmé ce midi que cela faisait quelques semaines que le gouvernement travaillait sur son propre projet de loi en ce sens.

On est tous animés par le même objectif d’abolir le serment au roi. Nous allons déposer un projet de loi rapidement.

Simon Jolin-Barrette, leader parlementaire du gouvernement

Pour sa part, le chef par intérim du Parti libéral du Québec (PLQ), Marc Tanguay, s’est dit «ouvert» à discuter d’un projet de loi. Il affirme que son parti allait «l’analyser à son mérite».

Malgré les initiatives et l’ouverture des autres partis, le PQ n’est pas disposé à attendre un éventuel changement législatif pour faire son entrée au Salon bleu.

«Le seul fait de déposer un projet de loi n’est aucunement un gage de succès», a affirmé Paul St-Pierre Plamondon. «Il y a 90 députés caquistes. Ils forment une écrasante majorité et la décision revient à la présidence [de l’Assemblée nationale] et au gouvernement de la CAQ.»

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