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Fonction publique: des salaires toujours trop bas, selon le SFPQ

Les statistiques sont claires pour le Front commun des syndicats et le SFPQ qui jugent l'écart salarial toujours trop grand entre l'administration publique québécoise et les autres secteurs. Photo: iStock

Malgré le rattrapage salarial des employés de la fonction publique illustré dans le plus récent rapport de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), qui met en lumière les différences salariales entre la fonction publique québécoise, le secteur privé et les autres secteurs publics, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et le Front commun jugent que l’écart est toujours trop important.

«En 2022, les employés de l’administration québécoise gagnent en moyenne 55 652 $; c’est un salaire de 11,9% inférieur à celui de l’ensemble des autres salariés québécois travaillant dans les entreprises de 200 employés et plus, indique l’ISQ dans un communiqué. Un retard de 8,7% est également observé par rapport aux employés du secteur privé et de 18,6% par rapport aux salariés des autres secteurs publics (sociétés d’État, universités, municipalités et administration fédérale au Québec).»

Les données de l’ISQ présentent cependant une augmentation significative de la rémunération globale de la fonction publique québécoise par rapport à 2021. La rémunération globale tient compte des régimes de retraite, des assurances collectives, des congés et de la semaine normale de travail en plus des salaires des employés. Ainsi, l’ISQ constate que les salariés de l’administration québécoise reçoivent une rémunération globale de 44,69 $ l’heure.

«C’est inadmissible que le gouvernement du Québec se place, année après année, dans une position de faiblesse devant les autres employeurs; cela affecte directement les services à la population, explique le président général du SFPQ, Christian Daigle. L’État québécois se vide chaque jour de ses travailleuses et travailleurs au profit des autres employeurs, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral, qui touchent un salaire largement plus élevé pour des tâches similaires.»

Même son de cloche du côté du Front commun, qui utilisera les données dans les prochaines négociations syndicales. «Au-delà des chiffres présentés par l’ISQ, c’est le constat des enjeux qui minent nos réseaux publics auxquels il faut s’attaquer. Le gouvernement Legault devra bien prendre la mesure des offres salariales qu’il doit déposer aux employées et employés de l’État à la fin décembre. Celles-ci devront permettre un véritable enrichissement. Il faut plus que de la bonne volonté, de grandes orientations et une flopée de mercis. Le statu quo n’est pas acceptable», concluent les leaders syndicaux.

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