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Peut-on se faire la bise durant le temps des Fêtes?

Photo: iStock, Halfpoint

Petite toux, restez chez vous? Porter le masque tout en s’époumonant à chanter «It’s all coming back to me now» de Céline Dion avec les cousins? Organiser un petit, moyen, gros party du Nouvel An? Voilà qu’après trois années de pandémie, il sera (enfin) possible de célébrer le temps des Fêtes sans restrictions sanitaires contraignantes. Or, un nouveau contexte épidémiologique entraîne son lot de questions.

Des experts en santé publique et autres scientifiques se sont attelés à y répondre pour dissiper l’anxiété pendant les festivités. Métro se demande: durant les réunions de famille, on se fait la bise, une accolade ou un salut vintage de la défunte reine Elizabeth aux membres de la famille?

Roxane Borgès Da Silva, professeure et directrice du département de gestion, d’évaluation et de politique de santé de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, explique:

«Dans la mesure où on va passer deux, trois, quatre, cinq, six heures ensemble sans masque et dans la même pièce, ce ne sont pas des becs au départ qui vont changer grand-chose. Au fond, c’est une question de gestion de risque; chacun peut évaluer le risque comme il le veut. Si on passe 6 à 8 heures dans la même pièce à festoyer, à manger et à boire, le virus va se transmettre par les aérosols. Par conséquent, il y a de très grandes chances que si une personne est porteuse contagieuse, elle contamine tout le monde.»

Nimâ Machouf, épidémiologiste, ajoute:

«Si on est rendu à se retrouver en groupe, sans masque et à manger ensemble, on ne va pas faire semblant que c’est nécessaire de se donner le coude. On peut se faire la bise, parce que si on a contracté un virus, on est en train de l’envoyer dans l’air de toute façon. L’idée de se donner le coude, c’est lorsqu’il fallait porter le masque, garder ses distances, éviter les rassemblements. On n’est plus là. La bise ou la poignée de main, qu’on la fasse.»

Alain Lamarre, virologue, immunologue et professeur à l’Institut national de la recherche scientifique, conclut:

«C’est très personnel, c’est une question de gros bon sens. Si on a des symptômes, c’est mieux d’éviter. Si on n’a pas de symptômes et que ce sont des gens qu’on connaît et qu’ils sont bien vaccinés, par exemple, je ne crois pas qu’il y ait de problème à se faire la bise ou à se serrer la main. Toutefois, les gens atteints de maladies chroniques ou qui sont immunosupprimés feraient peut-être mieux de l’éviter.»

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