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Réduction des GES: la pandémie a permis d’atteindre la cible de 2020

Benoit Charette
Photo: Josie Desmarais/ Archives Métro

La pandémie a permis au Québec d’atteindre ses cibles de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pour 2020. La baisse a été de 26,6% pour 2020, alors que l’objectif était fixé à 20%. Cette réduction est notamment attribuable au ralentissement du secteur des transports québécois, principal émetteur de GES dans la province.

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charette, a profité de la présentation de son bilan pour souligner le leadership du gouvernement dans sa volonté de réduire les GES. Il rappelle que la pandémie a certainement affecté positivement les résultats et que la fin des mesures sanitaires et la reprise économique influenceront le prochain bilan.

«On a largement atteint la cible, mais on ne se met pas la tête dans le sable: la pandémie a joué un rôle important dans l’atteinte de nos cibles. Les émissions de GES de 2012 à 2019 étaient en progression, surtout dans le secteur du transport, responsable de 43% des émissions au Québec. Comme on le sait, 2020 a été entièrement le contraire, puisque le secteur du transport a considérablement ralenti, entraînant une baisse de 13,2% de ses émissions.»

M. Charette précise que les cadres rigoureux du gouvernement ont permis, et permettront, «une grande agilité» dans l’adaptation de ses mesures pour réduire les GES, contrairement aux plans précédents, lesquels offraient moins de flexibilité. Il ajoute que les cibles de 2030 demeurent tout aussi ambitieuses et que les actions pertinentes seront posées.

«La phase 3 de notre plan environnemental sera déposée en printemps prochain. 2030 représente un autre grand défi, mais ce qui me permet d’être optimiste a été les effets positifs de l’adoption des règlements par rapport au mazout, au gaz et au diesel, à l’ajout de gaz naturel renouvelable et l’adaptation des autobus scolaires pour réduire leur empreinte climatique. Toutes ces mesures représentent une diminution de trois mégatonnes de GES d’ici 2030 et nous aideront certainement à atteindre les cibles.»

Le Québec doit en faire plus

Pour Émile Boisseau-Bouvier, analyste de politiques climatiques et de transition écologique chez Équiterre, la cible a été atteinte grâce aux circonstances et il encourage le gouvernement à investir davantage dans des mesures structurantes de transport en commun pour réduire l’impact des émissions dans le secteur du transport.

«La COP15 vient de se terminer et il est clair que le Québec doit en faire plus au niveau de sa réduction des GES. La cible devrait être 65% pour 2030, et un investissement massif en transport en commun et le rendre plus accessible un peu partout feraient en sorte de réduire considérablement les émissions dans le secteur du transport.»

Ces critiques sont partagées par Québec solidaire qui a vivement réagit à ce bilan. «C’est encore et toujours le transport qui est notre talon d’Achille, et la CAQ empire le problème en sous-finançant le transport en commun et en encourageant l’étalement urbain avec des projets comme le 3e lien. C’est quand même gênant que la seule fois de l’histoire où le Québec a atteint ses objectifs de réduction de GES, c’est parce que le monde entier était sur pause! », déclarait le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

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