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Les PME du Québec parmi les moins optimistes au Canada

Photo: PeopleImages - istock

Seulement 47% des petites et moyennes entreprises (PME) du Québec sont optimistes face à l’avenir, révèle le plus récent rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). Il s’agit d’une baisse de 6,2 points par rapport aux données de février 2022. En comparaison, 51,7% des PME canadiennes se disent optimistes.

Les deux industries qui affichent le plus de craintes par rapport à l’avenir au Canada sont celle du commerce en gros, où 43,8% se disent optimistes, et celle des arts, spectacles et information, où 44% envisagent l’avenir avec confiance. À l’opposé, la moyenne de PME canadiennes dans le secteur du commerce au détail qui se disent confiantes dépasse la moyenne nationale. À 66,5%, le taux dépasse même le taux prépandémique de 61%.

Selon la FCEI, «l’endettement lié à la pandémie» et «l’inflation» expliqueraient cette baisse globale. Difficile, cependant, d’établir ce qui fait en sorte que les PME du Québec sont en moyenne moins optimistes que la moyenne nationale, mais la FCEI avance qu’il est possible que «l’environnement fiscal plus lourd au Québec» ait un rôle à jouer dans la situation. Par exemple, «les taxes sur la masse salariale sont 30% plus élevées ici qu’en Ontario. Elles sont parmi les taxes les plus lourdes pour les PME», précise la FCEI.

«On a une particularité au Québec où les entreprises de service ou de construction de trois employés ou moins paient le même taux d’impôt qu’une multinationale, rappelle la Fédération. Cela vient d’une réforme fiscale qui visait à faire en sorte que les PME embauchent plus d’employés, mais dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, les PME ne trouvent pas d’employés et ont une charge plus grosse que leurs plus gros concurrents.»

Selon PMEMTL, l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre, la hausse des taux d’intérêt et le fait qu’une récession prochaine soit fortement vraisemblable sont des éléments qui affectent particulièrement l’optimisme des PME d’ici.

Comment se calcule le taux d’optimisme?

Pour évaluer le taux d’optimisme, la FCEI interroge les PME qui sont membres de son organisation à l’aide d’un formulaire comportant des questions comme: «Comment envisagez-vous la performance de votre entreprise au cours des 12 prochains mois?» ou encore «Les commandes en carnet sont-elles au-dessus de la normale, normales, en dessous de la normale?»

Si les questions sont les mêmes d’une province à l’autre, le calcul se fait différemment. Dans une province comme l’Ontario, où il y a une plus grande quantité de PME, la moyenne s’établit selon le retour d’une seule série de questionnaires. À l’opposé, à l’Île-du-Prince-Édouard, la moyenne est calculée en fonction des données récoltées pendant quatre mois.

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