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La parole à… Pascal Lépine

Métro s’est entretenu avec Pascal Lépine, secrétaire général de la Chambre de commerce gaie et lesbienne, à propos du marché inexploité des gais et des lesbiennes qui représenterait 20 G$.

Dans une étude socioéconomique, vous avez constaté que les 450 000 gais et lesbiennes du Québec représentent un marché de 20 G$. Pourquoi est-ce un marché sous-exploité?
C’est la première étude qui est faite sur le sujet. Dans les recensements, il n’y a pas de donnée sur l’orientation sexuelle d’une personne. Quand une entreprise fait une étude de marché, elle veut avoir des données concrètes. C’est ce qui manquait et c’est ce qu’on leur donne avec cette étude. La clientèle gaie et lesbienne désire être ciblée directement.

Quelles sont les caractéristiques des membres de cette communauté?
Ils ont un grand pouvoir d’achat. La plupart des gais et lesbiennes ne sont pas mariés et n’ont pas d’enfant. Ils ont un revenu très intéressant quand il est question d’investir dans des voyages ou des produits de  consommation. Ils font aussi un peu moins d’épargne parce qu’ils ne pensent pas vraiment à ce qu’ils vont léguer à leur enfant comme héritage. Mais [ce portrait] est appelé à changer à cause du mariage et de l’adoption. Peu à peu, on va voir qu’une partie de cette communauté a des besoins qui ressemblent à ceux de la population en général.

Y a-t-il encore beaucoup de préjugés à vaincre avant que les entreprises s’intéressent à cette clientèle potentielle?

Oui. Les entreprises voient seulement l’homme riche et célibataire qui est très engagé dans la communauté gaie. Ça ne marche pas. Il y a des femmes lesbiennes aussi, qui représentent environ 45 % de la communauté. On n’attire pas les lesbiennes de la même façon qu’on attire les gais.  

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