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Les étudiants tentent de redonner un second souffle aux mobilisations

Photo: Claude Lapierre/monscoop@journalmetro.com

Avec l’échec des dernières négociations, les étudiants élaborent maintenant des plans d’action pour l’été. Toutes les associations comptent profiter de la visibilité des festivals pour se faire entendre, malgré une mobilisation qui s’essouffle.

La CLASSE a lancé une invitation lundi pour deux manifestations nationales le 22 juin et 22 juillet prochain. L’organisation, tout comme les fédérations étudiantes, n’ont pas l’intention de perturber les festivals, mais comptent utiliser ces événements pour organiser des activités d’information.

Alors que’ils quittent la métropole pour retourner dans leur famille, les étudiants doivent adapter leur stratégie, concède la présidente de Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ), Martine Desjardins. «Il y aura un changement de mobilisation, on ne pourra pas compter sur des masses dans les rues», a-t-elle reconnu, ajoutant que les manifestations des derniers jours ont attiré moins de monde. «On va donc essayer de remobiliser les gens en utilisant notamment les festivals pour mettre de l’avant notre cause de façon plus créative», a-t-elle précisé.

La FEUQ a dit avoir été contactée par des artistes qui souhaitent les aider à se faire entendre pendant les spectacles. L’objectif est que les gens continuent d’en parler et d’en entendre parler, a poursuivi Mme Desjardins. Ce type de mobilisation de moins grande envergure leur permettra de revenir en force au mois d’août, croit-elle.

Quant à la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), elle organise son congrès le week-end prochain en vue d’établir ses actions futures. C’est d’ailleurs pour expliquer comment les fédérations comptent utiliser les tribunes des festivals qu’elles ont rencontré, lundi, le président fondateur de Juste pour rire, Gilbert Rozon. «On est conscient que c’est dans l’intérêt de personne que les Québécois se sentent apeurés d’aller voir un spectacle ou que des événements soient annulés», a déclaré Éliane Laberge, nouvelle présidente de la FECQ. La CLASSE n’a pas participé à cette discussion, n’y voyant pas l’intérêt.

Mme Desjardins s’explique d’ailleurs très mal pourquoi le Grand Prix a annulé sa journée porte-ouverte, jeudi prochain. «C’est exagéré… c’est monter un truc en épingle», a affirmé Mme Desjardins. Elle croit que François Dumontier, promoteur de l’événement aurait pu contacter les associations étudiantes afin que ces dernières le rassurent.

Les actions de perturbation risquent toutefois de venir de groupes externes aux associations étudiantes et les retombées pourraient leur nuire. La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal), un mouvement radical, organise notamment une semaine de perturbation économique dans le cadre du Grand Prix.

La CLASSE diffuse cette information sur son site internet, bien qu’elle se dissocie de cette activité. «C’est un peu comme un babillard web, a précisé le porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois. Il faut arrêter de prendre notre site pour un plan d’action de la CLASSE.»

Toujours sur le site de la CLASSE, on y apprend que l’Association facultaire étudiante des arts de l’UQAM organise une « maNUfestation », où les participants sont invités à manifester nus, le 7 juin. On apprend aussi qu’une action doit se tenir sur le quai de la ligne jaune au métro Berri-UQAM dimanche matin. Le groupe derrière cette action ne s’est pas identifié.

La Société de transport de Montréal (STM) a confirmé lundi qu’elle travaille en étroite collaboration avec le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) afin d’assurer des déplacements en toute sécurité au cours du week-end du Grand Prix. Ils ont également confirmé être au courant des actions de perturbation prévues.

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