Une équipe anti-radicalisation au collège de Maisonneuve

Le collège de Maisonneuve embauchera cinq nouveaux professionnels, afin de lutter contre la radicalisation.

Le collège a fait parler de lui à plusieurs reprises, au cours de la dernière année. Cinq de ses élèves avaient quitté le pays, en janvier 2015, afin de se rendre en Syrie et en Irak pour s’engager dans les rangs du groupe État islamique. Parmi eux, quatre ont été interceptés et deux autres font face à la justice pour avoir, entre autres, planifié un attentat à Montréal. Plusieurs prises de bec auraient également eu lieu entre les étudiants.

À la suite de ces événements et dans l’espoir de freiner les idées «radicales» des étudiants, trois travailleurs de corridor se joindront au personnel de l’école.
Deux autres professionnels seront embauchés pour appuyer les étudiants et le personnel du collège.

Ces psychologues et travailleurs sociaux aideront la communauté du collège à comprendre et à réagir aux idées «radicales».

«Le collège a obtenu une subvention de 400 000$ du gouvernement du Québec en mars dernier, dans le cadre d’un projet-pilote pour le vivre ensemble, a expliqué Émilie Laramée, porte-parole du collège de Maisonneuve. L’embauche de ces personnes ressources découle donc de cela. L’objectif est que les autres cégeps et établissements scolaires puissent en profiter à l’avenir.»

Selon Louis Brunet, professeur de psychologie à l’Université du Québec à Montréal (UQÀM), il s’agit d’un bon coup.

«Il faut clairement que des intervenants soient là pour voir et écouter les jeunes, avant qu’ils ne deviennent radicalisés, a exprimé M. Brunet. C’est là qu’est la vraie solution pour la société.»