Emportiérage: «Tant qu’il y aura des blessés, il y aura de la prévention»
Si la tendance se maintient, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) recensera moins d’emportiérage cette année qu’en 2015. L’inspecteur du poste de quartier (PDQ) 38 assure toutefois que tant qu’il y aura des blessés, il y aura de la prévention.
L’an dernier, 46 cyclistes ont été frappés par une portière. Alors que l’année tire à sa fin, 33 événements ont été recensés, jusqu’à présent, sur le territoire.
«Même pour 2015, ça demeure un faible ratio quand on considère la quantité de cyclistes sur notre territoire. Mais, il est clair qu’à partir du moment où des gens sont blessés, c’est un problème», indique l’inspecteur du PDQ 38, Benoit Amyot.
Les patrouilleurs du secteur font de la prévention, mais également de la répression lorsqu’un conducteur est pris en flagrant délit. En 2016, une vingtaine d’automobilistes ont reçu une contravention pour avoir brusquement ouvert la porte de leur véhicule.
«Il y en a beaucoup qui ouvre leur porte en donnant un coup de pied. C’est vraiment dangereux. Je crois que c’est plus problématique dans des petites rues locales ou sur les grosses artères commerciales sans piste cyclable. En bref, les endroits où on ne s’attend pas à ce qu’il y ait des cyclistes. Sur l’avenue Laurier, par exemple, ça se passe bien, parce qu’avec la bande cyclable, les gens pensent à faire attention en sortant», précise M. Amyot.
Portière à la hollandaise
Le SPVM rappelle aux conducteurs qu’il faut ouvrir sa porte doucement pour donner le temps à un cycliste qui arrive de s’ajuster. L’inspecteur rappelle aussi qu’il faut regarder son miroir et son angle mort. La technique de la portière à la hollandaise, qui consiste à ouvrir sa porte avec la main droite, obligeant ainsi à tourner le corps et regarder dans son rétroviseur, fait aussi partie des stratégies recommandées.
«Tout ce qui peut éviter des blessures est souhaitable. On recommande aussi aux cyclistes de rester dans leur voie et d’éviter les manœuvres brusques, ce qui les rend momentanément invisibles aux automobilistes. La lumière sur le vélo en soirée est aussi recommandée, ainsi qu’un miroir sur le guidon, pour pouvoir changer rapidement de voie sans danger, advenant qu’un automobiliste manque de prudence», conclut M. Amyot.