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Pas de blâme contre le SPVM sur la surveillance de journalistes

Montreal Chief of Police Philippe Pichet is recorded with a mobile device as he speaks to the media about the tapping of a newspaper reporter's smart phone at a news conference, Monday, October 31, 2016 in Montreal.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: THE CANADIAN PRESS

La Ville de Montréal ne trouve rien à redire sur les processus ayant mené à l’obtention de mandats de surveillance de journalistes par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), selon le rapport de la Commission de la sécurité publique déposé lundi

Au début novembre, suite à la médiatisation de la surveillance du journaliste Patrick Lagacé par le service de police, le maire Denis Coderre avait demandé l’examen des procédures du SPVM par cette commission municipale au début novembre. Trois rencontres avec le SPVM plus tard, la commission se dit rassurée et satisfaite des processus existants. Elle n’a aucune recommandation à faire.

«Chaque fois qu’un mandat est demandé, c’est fait avec des critères, de façon graduelle, avec des juges, avec des spécialistes. Nous n’avons pas d’indication que [les policiers du SPVM] ont fait quelque chose de mal dans leur enquête», a déclaré Anie Samson, responsable de la sécurité publique au comité exécutif de la Ville de Montréal. Elle s’en est remise à la Commission Chamberland, déclenchée par le gouvernement du Québec, pour faire une réelle enquête sur la question.

«Ce rapport est ridicule. Ça a été un court exercice de relations publiques pour sauver la face.» – Stéphane Giroux, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec

Le conseiller de Projet Montréal Alex Norris, vice-président de la commission de la sécurité publique, a tenu à déposer un rapport dissident, estimant que les conclusions de la commission sont rapides, hâtives et complaisantes. «Le rapport ne vaut pas grand chose. La commission n’a pas consulté une variété de sources, aucun expert externe. On ne fait que relayer la version du SPVM», a-t-il déploré lors du conseil municipal lundi.

Les conseillers Marvin Rotrand, de Coalition Montréal, et Steve Shanahan, de Vrai changement pour Montréal, ont fait savoir qu’ils étaient du même avis que M. Norris.

Le rapport termine par ailleurs en soulignant que la définition légale de ce qu’est un journaliste fait défaut, invitant la communauté journalistique à y remédier afin de pouvoir bénéficier d’une protection particulière. Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Stéphane Giroux, a trouvé cette réflexion «insultante». «Ça revient à nous blâmer parce qu’ils ne sont pas capables de faire preuve de discernement», a-t-il commenté.

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