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Montréal peu représentée dans les «Oscars du recyclage»

Photo: Chantal Levesque

Seulement 15% des entreprises et des institutions qui performent en matière de recyclage sont situées à Montréal. Par contre, la ville héberge l’un des champions québécois qui recycle à 99,5% ses matières résiduelles. Compte rendu des «Oscars du recyclage».

Recyc-Québec remettait jeudi 12 attestations de performance à des entreprises de la région de Montréal ayant obtenu ou maintenu des scores de recyclage supérieurs à 70% dans le cadre du programme ICI on recycle. Cette attestation est obtenue après un processus en trois étapes, allant de l’analyse détaillée des déchets produits, à la conception d’un plan d’action et la mesure des résultats obtenus.

Le Centre Bell se distingue notamment par le bannissement du polystyrène et le remplacement de 1000 filtres de ventilation par des produits réutilisables ou recyclables. De son côté, le centre de distribution de L’Oréal Canada a mis en place des navettes pour ses employés, en plus de promouvoir les réunions sans papier et de vendre ses surtocks aux employés, ce qui lui permet d’atteindre un taux de recyclage de 95,4%.

L’entreprise d’insertion Insertech Angus, située dans Rosemont, figure parmi les champions québécois de la récupération et du recyclage des matières résiduelles avec un score de 99,5%. «C’est déjà dans la culture de l’entreprise, car on se spécialise dans la récupération et le reconditionnement de matériel informatique par des jeunes en insertion», explique Luc Bélair, coordonateur chez Insertech Angus. «Et comme on trie et on pèse déjà toutes les matières électroniques qui passent entre nos mains, mesurer aussi les matières recyclables et suivre leur flux n’était pas bien plus compliqué», ajoute-t-il. L’entreprise va jusqu’à collecter le polystyrène pour l’amener à l’écocentre de Lasalle.

Du côté d’Air Transat, une bonne partie des bons résultats est obtenu du côté de la cafétéria des 400 employés, grâce à la collecte des déchets compostables. «Les excédents de nourriture qui ne sont pas réutilisés sont mis sous vide, congelés et donnés au Chaînon. Nous contribuons à leur banque de nourriture qui permet de préparer 50 000 repas par an», mentionne Geneviève Dubé, conseillère en environnement de l’entreprise. Autre grand défi de l’entreprise : donner une seconde vie aux fluides usés. «On a récemment trouvé une compagnie qui prend notre carburant usé. En ajoutant quelques additifs, ça permet de faire rouler des camions de ravitaillement des avions sur le tarmac», ajoute-t-elle.

«Oui, la gestion des matières résiduelles reste un défi dans les ICI (industrie, commerce et institutions), mais l’effort nécessaire est moins pénible qu’il n’y parait», affirme Dany Michaud, PDG de Recyc-Québec. Selon un sondage réalisé par son organisation en 2015, 32% des 1100 ICI répondantes se classaient dans les catégories des désengagés ou des retardataires pour la gestion du recyclage.

 

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