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La STL teste le paiement sur téléphone intelligent

Cet été, la Société de transport de Laval expérimente, avec ses employés, un nouveau mode de paiement sur téléphone intelligent. (Groupe CNW/Société de transport de Laval) Photo: Société de transport de Laval

Une application mobile, qui permet l’achat de titres de transport dans les autobus de la Société de transport de Laval (STL) sera expérimentée pendant l’été.

Cette nouvelle technologie sera d’abord mise à l’essai par les employés de la STL. Une deuxième phase d’expérimentation pourrait être ouverte à la clientèle plus tard cette année.

«L’objectif, ce n’est pas de cannibaliser la carte Opus, c’est de faciliter la vie des gens qui paient comptant», a indiqué le directeur général de la STL, Guy Picard. Selon ce dernier, le paiement comptant est une «contrainte additionnelle pour prendre le transport collectif», puisque les gens n’ont pas toujours de monnaie dans leur portefeuille.

L’application, nommée STL billets, a été développée en partenariat avec la société française ACTOLL. Elle permet l’achat des titres de transport à l’aide d’un téléphone intelligent, via une plateforme de paiement sécurisée. La validation des titres achetés se fait en scannant un code QR à l’entrée de l’autobus. Les correspondances s’activent automatiquement. Elle fonctionne à la fois sur les téléphones Apple et Android.

Les résultats des tests seront partagés avec l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), qui chapeaute désormais les sociétés de transport dans la région de Montréal. L’application mobile peut s’adapter à plusieurs services de transport, a assuré la fondatrice de Run4U, une firme partenaire d’ACTOLL, Lydia Monnet, allant même jusqu’à déverrouiller des tourniquets. «C’est possible en intégrant un système de pilotage pour l’ouverture de la porte ou du tourniquet après la validation», a-t-elle dit.

Mme Monnet a par ailleurs indiqué que l’application s’avère très sécuritaire. «Les titres de transport ne sont pas dans l’application mobile comme beaucoup d’autres solutions, mais dans des serveurs sécurisés, a-t-elle mentionné. C’est beaucoup plus difficile d’aller chercher l’information. Et il n’y a pas de stockage d’informations bancaires.»

L’application mobile d’ACTOLL est aussi à l’essai dans la ville française d’Annecy. Les usagers du covoiturage et des transports collectifs y ont recours.

Le paiement par mobile est une tendance lourde, a admis le directeur général de la STL. M. Picard a fait savoir qu’entre l’expérimentation actuelle et «ce qu’on va sortir dans deux ans, ça peut être très différent». «Mais il faut embarquer si on veut rejoindre la parade», a-t-il dit.

«Différentes technologies existent, il faut en tester plusieurs, a poursuivi M. Picard. C’est moins la technologie que la réponse que peut avoir notre clientèle [qui nous intéresse]. On veut tester l’ergonomie, le temps d’embarquement dans le véhicule; toutes sortes de considérations opérationnelles et client.»

«Pour nous, expérimenter, c’est peut-être plus facile qu’à Montréal, qui a aussi le métro à opérer» –Guy Picard, directeur général de la Société de transport de Laval

La Société de transport de Montréal (STM) a aussi mis à l’essai un application permettant le paiement mobile l’automne dernier, mais elle fonctionnait seulement avec des téléphones Androïd et non avec ceux conçus par Apple. Elle a lancé un appel d’intérêt le mois dernier pour que des entreprises lui proposent des «solutions billetiques innovantes», qui comprenait entre autres la carte de crédit, le code QR et le nuage informatique.

Le paiement par carte de crédit dans les autobus est déjà testé par la STL. Celle-ci a lancé un projet pilote le 21 avril dernier sur sept lignes d’autobus. «Ça se déroule très bien, au-delà de nos espérances. Nous avons une bonne réaction de la clientèle et des commentaires positifs des chauffeurs», a fait valoir M. Picard.

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