Un unique débat francophone pour départager Coderre et Plante
Valérie Plante et Denis Coderre s’affronteront jeudi soir dans le cadre d’un unique débat francophone organisé par la Chambre de commerce de Montréal (CCMM).
Durant une heure, les deux principaux candidats à la mairie de Montréal aborderont, dans les locaux du Centre Sheraton, quatre thèmes définis en amont par la CCMM: vivre à Montréal, gouverner Montréal, réussir à Montréal, se déplacer à Montréal.
Comment les deux adversaires se préparent pour cette soirée, qui pourrait jouer un rôle important dans le scrutin du 5 novembre? «Je travaille avec une bonne, dynamique et expérimentée équipe», indique la chef de Projet Montréal, Valérie Plante, qui précise avoir fait «des simulations» et préparer «du matériel, évidemment».
La conseillère de Ville-Marie est-elle sujette au stress? «Oui, mais c’est excitant», sourit celle qui a débuté en politique en 2013. «J’ai très hâte de pouvoir exposer mes idées, montrer mon style de leadership et montrer aux Montréalais que la prochaine administration sera faite de bonnes idées. Nous serons de bons gestionnaires et transparents», précise-t-elle.
Député fédéral de 1997 à 2013, Denis Coderre met quant à lui en avant son expérience. «C’est ma 11e campagne électorale», assure-t-il. Le maire sortant, qui précise avoir préparé «avec beaucoup de sérieux» ce débat, compte notamment avancer son bilan «qui est exceptionnel».
«La vraie question, c’est de quoi avait l’air Montréal il y a quatre ans, estime-t-il. On a fait énormément de choses, on a mis les bouchées doubles. Montréal, sur le plan économique, social, politique, n’a jamais été aussi pertinent, percutant et incontournable. Ce n’est pas pour rien que les gens viennent investir et s’investir ici. C’est extraordinaire ce qu’il se passe à Montréal.»
Ce débat est l’unique occasion de voir les deux candidats s’affronter, en français, avant cette élection. Alors qu’un dernier affrontement aura lieu, en anglais, la semaine prochaine, Denis Coderre a refusé toutes les autres demandes, provenant notamment des réseaux de télévision.
«C’est une grande déception parce que la base de la démocratie, quand il est le temps de voter, c’est d’avoir des échanges qui se font dans le respect, avec un partage d’idées», regrette Valérie Plante.
Pour justifier son choix, Denis Coderre souligne ses disponibilités médiatiques. «Je fais trois conférences de presse par jour, note-t-il. Il n’y a personne qui s’est défilé. À un moment donné, le but c’est d’aller convaincre les gens, c’est pas juste de faire des débats.»