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Déneigement : la Ville achètera des «croque-glace»

Photo: Collaboration spéciale

Après une semaine marquée par des trottoirs glacés et des péripéties de chargement de neige, la Ville de Montréal a annoncé mercredi qu’elle réviserait sa politique de déneigement et qu’elle investirait dans l’achat de nouveaux équipements : des «croque-glace».

Ces chenillettes munies d’un rouleau dentelé pour broyer la glace des trottoirs ont été testées dans l’arrondissement de Ville-Marie durant les deux derniers hivers. Désormais, ils seront disponibles pour tous les arrondissements qui «voudront en faire la demande».

«Ce n’est pas la première fois qu’on vit des épisodes de glace. On va être de plus en plus confrontés à ce phénomène. Il faut adapter notre armada», a souligné mercredi la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

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Elle a également annoncé la création d’une table de concertation à laquelle participeraient les différents arrondissements et les acteurs du milieu, comme les déneigeurs. Aucune date n’a toutefois été fixée pour le début des travaux, même si la mise en place de cette table était une promesse électorale de l’équipe de Mme Plante.

«On a envoyé une lettre aux maires d’arrondissement il y a deux semaines, donc bien avant la tempête, pour les inviter à revoir certaines pratiques», a affirmé Mme Plante.

Le maire d’Anjou, Luis Miranda, qui a lancé une opération de chargement la semaine dernière sans l’accord de la Ville, a indiqué pour sa part qu’il venait d’apprendre qu’une table de concertation serait mise sur pied. «J’ai une rencontre avec [Jean-François] Parenteau le 9 mars. L’hiver sera fini», a-t-il déploré.

M. Parenteau a dit que ça lui «ferait plaisir» de rencontrer les maires, dont M. Miranda, pour discuter «des meilleures pratiques». «On est déjà en communication. Des fois, il y a des questions d’horaire et plusieurs associations veulent nous rencontrer», a-t-il mentionné.

C’est le cas de l’Association des entrepreneurs en déneigement du Québec (AEDQ), qui a salué la mise sur pied d’une table de concertation. «Si on réussit à améliorer la qualité du déneigement, c’est sûr que ça va avoir un effet bénéfique sur tout le monde», a souligné le président de l’AEDQ, Mario Trudeau.

Si M. Trudeau affirme ne pas vouloir «dire quoi faire à la Ville», il considère qu’à cause des éléments météorologiques très aléatoires, «il faut enlever la neige tombée tout de suite et ne pas prendre la chance qu’il y ait un redoux». Il croit par ailleurs que la Ville serait encline à faire preuve de patience avant de lancer une opération de chargement de la neige «pour que ça coûte moins cher», les déneigeurs privés étant payés selon les mètres cubes rapportés aux différents dépôts à neige.

En retardant le dernier chargement de neige, la Ville a «économisé un million de mètres cubes», a précisé Jean-François Parenteau. Il s’agissait d’un «besoin», selon lui, puisque deux dépôts à neige sont déjà pleins – ceux de Lachine et du Sud-Ouest – et celui d’Angrignon est rempli à plus de 90% de sa capacité.

«On a fait la demande au ministère de l’Environnement pour avoir un site temporaire à l’hippodrome», a ajouté M. Parenteau. Déjà 12 millions de mètres cubes ont été ramassés, soit «l’équivalent d’un hiver complet».

Nouvelle application

Dans son programme triennal d’immobilisations 2018-2020, rendu public mercredi, la Ville prévoit une refonte de l’application Info-Neige, qui permet de voir en temps réel l’état des opérations de déneigement.

«Nous allons revoir la totalité du fonctionnement qui s’avère inefficace dans la gestion des opérations», a déclaré le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François Croteau, qui a parlé d’un «échec» pour la première version de l’application mobile.

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