Toutes les stations de métro universellement accessibles en 2038
D’ici 20 ans, toutes les stations de métro seront universellement accessibles, a promis lundi la Société de transport de Montréal (STM).
À ce jour, seulement 14 des 68 stations sont équipées d’ascenseurs, a indiqué la STM, tout en précisant que les stations Du Collège et Honoré-Beaugrand seront également munis d’un dispositif similaire «dans quelques mois». L’organisme compte «accélérer la cadence», tel que l’a expliqué son président, Philippe Schnobb, lors de la présentation du prochain programme d’immobilisations de l’organisme pour les dix prochaines années.
Alors que M. Schnobb avait déjà mentionné à la fin de l’été dernier vouloir munir 41 stations d’équipements nécessaires d’ici 2025 pour faciliter les déplacements des personnes à mobilité réduite et des familles avec de jeunes enfants, la STM a ouvert un bureau de projet dédié à ce dossier. Celui-ci est chargé de «trouver des solution» pour des emplacements comprenant «des enjeux de faisabilité importants». Philippe Schnobb a notamment évoqué des problématiques concernant les stations Beaudry, Papineau et Berri-UQAM, pour l’accès aux lignes jaune et verte.
«Ça a l’air facile de faire un trou dans le plafond, mais des fois, le plafond est important dans la structure», a-t-il détaillé, tout en se montrant ouvert à un calendrier plus court.
«Si on peut le faire plus vite, on va le faire plus vite. Mais ça va se faire, c’est clair», a clamé Philippe Schnobb.
Cette prédiction est cependant en-deça des souhaits affichés par la mairesse Valérie Plante durant sa campagne électorale. Celle-ci misait sur une complète accessibilité du réseau en 2030, soit huit années de moins que la promesse de la STM.
«Ce sont des prévisions», a-t-elle réagi, en mentionnant vouloir «s’asseoir» avec la STM afin de «saisir les opportunités» et voir «comment certains dossiers peuvent bouger différemment».
Cette annonce a néanmoins ravi le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec (RAPLIQ). Dans le cadre d’un recours collectif intenté notamment contre la STM et la Ville de Montréal, cet organisme qui défend les droits des personnes à mobilité réduite avait exigé une telle accessibilité d’ici 2040.
«La pression paye et je suis très contente. Ça va même au-delà de mes espérances, a souligné la porte-parole du RAPLIQ, Linda Gauthier. C’est un bon pas en avant, on va dans la bonne direction.»