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Ensemble Montréal en faveur de la destitution de Philippe Pichet

Montreal Chief of Police Philippe Pichet speaks to the media about the tapping of a newspaper reporter's smartphone at a news conference, Monday, October 31, 2016 in Montreal.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Archives Métro

L’opposition officielle à l’hôtel de ville de Montréal approuve la destitution du chef de police, Philippe Pichet, mais elle questionne le processus qui a mené à ce départ.

Les élus rassemblés lundi et mardi pour les travaux du conseil municipal seront appelés à se prononcer sur le sort de M. Pichet.

Ensemble Montréal reproche à la Commission de la sécurité publique, qui a entendu la semaine dernière M. Pichet, de ne pas avoir accueilli l’auteur du rapport d’enquête administrative sur la division des affaires internes, Me Michel Bouchard, de même que le chef intérimaire du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Martin Prud’homme.

«[Le] témoignage [de M. Pichet était] rempli de nouvelles informations, qui ont soulevé des questionnements additionnels pour les membres de la CSP. Il aurait donc été souhaitable de prendre le temps nécessaire pour interroger Me Bouchard et M. Prud’homme afin d’obtenir des éclaircissements additionnels sur leurs deux rapports », a déclaré M. Sari, qui est membre de la CSP», a indiqué par voie de communiqué le porte-parole de l’opposition en matière de sécurité publique, Abdelhaq Sari.

M. Sari, qui est membre de la Commission de la sécurité publique, a rapporté que M. Prud’homme a été convoqué. Cette demande a été annulée par le président de la commission, Alex Norris, sur recommandation des services juridiques de la Ville.

Les travaux de la Commission de la sécurité publique auraient aussi dû se tenir en public, a avancé le chef d’Ensemble Montréal, Lionel Perez. «Comme M. Pichet l’a affirmé lui-même lors de son témoignage, on a eu le sentiment que la décision concernant sa destitution était prise depuis longtemps et que cette réunion de la CSP n’était qu’une formalité, a souligné M. Perez. Depuis des mois, M. Pichet est jugé dans les médias. Une séance publique lui aurait permis de se faire entendre par la population montréalaise, comme il le souhaitait.»

La semaine dernière, la Commission de la sécurité publique s’est prononcé en faveur de la destitution de Philippe Pichet comme chef de police. Cette prise de position a été entérinée par le comité exécutif.

Philippe Pichet a été suspendu de ses fonctions de chef de police en décembre dernier à la suite du dépôt d’un rapport accablant sur les pratiques internes du SPVM. Il était notamment question «d’un laisser-aller, «d’enquêtes qui ont été bâclées», «d’informations importantes […] délibérément soustraites du rapport d’enquête afin d’éviter à certains policiers d’être poursuivis devant les tribunaux», de «traitements préférentiels» ou encore «d’allégations criminelles qui auraient dû être enquêtées, qui ne l’ont pas été et qui n’ont pas été signalées au ministère de la Sécurité publique». M. Pichet est toujours à l’emploi de la Ville de Montréal comme cadre responsable des agents de sécurité.

Philippe Pichet a saisi récemment la Cour du Québec pour forcer le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal de lui redonner son poste de chef de police. Son mandat, qui est renouvelable, doit prendre fin en 2020. Il a indiqué dans les documents présentés à la cour que sa suspension « équivaut à une destitution par congédiement déguisé ».

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