Québec allonge 15M$ pour étudier des grands projets de transport collectif

L’Autorité régionale des transports de Montréal (ARTM) obtiendra 14,75M$ de Québec pour réaliser neuf études sur des grands projets de transport en commun. Au menu: la création de la ligne rose, le prolongement des lignes jaune à Longueuil et orange à Laval, de même que l’extension du Réseau express métropolitain (REM) dans l’emprise du train de l’Est.

Le ministre des Transports, André Fortin, a parlé de «développements ambitieux du réseau de transport collectif».

Pour le réseau du métro, les études porteront sur le prolongement vers l’ouest de la ligne orange, à partir de Saint-Laurent jusqu’à Laval, de la ligne jaune vers l’est ainsi que la construction d’une nouvelle ligne dans l’axe entre le nord-est et le sud-ouest de Montréal, soit le fameux projet de ligne rose mis de l’avant par la mairesse de Montréal, Valérie Plante, en campagne électorale l’an dernier.

«Ça montre que c’est un projet qui est sérieux et pertinent, a déclaré Mme Plante. Autour de la table, on a parlé des différents projets qu’on voulait activer ou réactiver et la ligne rose s’est imposée parce que la ligne orange est à pleine capacité et il faut trouver des solutions.»

La mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, a martelé les mots «ligne jaune» en conférence de presse. «Cette étude visera à optimiser le choix de mode dans cet axe afin de desservir tout le secteur à l’est de notre agglomération», a-t-elle ajouté. Ainsi, même si les études portent sur le prolongement dans l’axe des lignes jaune et orange de métro, d’autres modes de transport, comme un service rapide par bus (SRB) ou un train léger, seront étudiés.

«On parle de premières études. Il faut voir quel mode de transport est le plus adapté. Est-ce que dans chacun de ces axes le métro est la meilleure alternative? Peut-être que oui, peut-être de non», a indiqué le ministre Fortin.

Valérie Plante a pour sa part défendu que dans le cas de ligne rose, elle avait «toujours parlé d’une ligne de métro».

«Dans les 18 prochains mois, beaucoup d’études vont tomber. Pour les voies réservées c’est plus rapide, mais pour les transports structurants comme le tramway, le métro, ça peu être un peu plus long. On veut aussi y attacher un mode de financement.» –Pierre Shedleur, président du conseil d’administration de l’ARTM.

Des «fiches d’avant-projet pour un mode de transport structurant» seront également réalisées pour l’axe du boulevard Taschereau, le prolongement du SRB Pie-IX et l’implantation d’un service par bus sur Notre-Dame, du centre-ville à la couronne nord. «Peut-être que ce sera une autre technologie, mais néanmoins un moyen de transport structurant de Repentigny au centre-ville», a évoqué Mme Plante.

«La possibilité de transformer en partie ou en totalité l’axe de train de banlieue de Mascouche en système compatible au Réseau express métropolitain (REM)» sera étudiée, a annoncé André Fortin. Cette ligne de train inaugurée en 2014 est la moins achalandée du réseau, selon les plus récentes données.

M. Fortin a convenu que des études avaient déjà été réalisées pour certains de ces projets de transport, mais qu’il y avait «besoin d’une mise à jour». «C’est vrai qu’il y a des projets qui datent d’il y a plusieurs années, a-t-il souligné. On veut mettre des données derrière toutes ces idées qui ont été discutées. On veut se donner tous les outils pour arriver à prioriser ces projets.»

Des tarifs harmonisés à la fin 2019

Le directeur général de l’ARTM, Paul Côté, a indiqué à Métro que le chantier sur la révision de la grille tarifaire dans la métropole, où il existe près de 700 titres différents, débuterait «à l’automne». «Il faut voir ce qu’on peut faire pour rendre la tarification plus simple premièrement et plus intégrée avec des nouvelles technologies. Pourquoi ça ne pourrait pas exister un plan individuel qu’on peut utiliser dans l’ensemble dans la communauté métropolitaine, peu importe le transport?» a-t-il donné en exemple.

M. Côté espère mettre en place «de premiers changements à la fin 2019».