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Changer le monde une idée à la fois

Photo: Denis Beaumont/Métro

Le collectif pour un Québec sans pauvreté estime qu’il est temps d’envisager de nouvelles pistes de solution pour enrayer la pauvreté. C’est dans cet esprit qu’il présentait dimanche Six idées pour changer le monde. «Enrayer la pauvreté au Québec, c’est possible; il suffit d’en être convaincu!», a lancé dimanche le porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Robin Couture, à l’ouverture d’une série de six conférences intitulées Pour que la solidarité mette fin à la pauvreté.

Vivian Labrie, Laure Waridel, Dan Bigras, Riccardo Petrella, le comité AVEC et Julian Boal étaient tous invités par le collectif, pour proposer des solutions au système actuellement en place pour venir en aide aux plus démunis. «Il faut trouver d’autres façons plus novatrices pour assurer une vie décente à tout le monde, explique Serge Petitclerc, membre du collectif. Nous voulons donc discuter de ce scandale qu’on ne peut plus ignorer.»

Pour Laure Waridel, écosociologue et co-fondatrice d’Équiterre, la solution passe inévitablement par la solidarité et la coopération. «Quand on regarde les sociétés qui vont bien, ou même dans la nature les espèces qui évoluent le mieux, ce sont celles qui sont parvenues à coopérer, à utiliser les forces de chacun plutôt que de vouloir que tout soit pareil et normalisé dans une voie bien claire.»

C’est donc ce chemin que doit prendre la lutte à la pauvreté, croit-elle. Cela veut dire multiplier les petites entreprises sociales et solidaires, qui répondent à des besoins locaux et directs, par exemple, plutôt que de favoriser les grandes industries, illustre Mme Waridel.

Julian Boal, formateur spécialisé dans le Théâtre de l’oppriméE, estime quant à lui qu’il est important que les gens qui sont concernés par la pauvreté participent au processus de solution. C’est pourquoi il anime des ateliers de théâtre forum à divers endroits dans le monde. «C’est une représentation, construite par des opprimés, des gens qui sont légitimés par leur expérience de vie. Ils construisent une scène sur l’oppression collective qu’ils ressentent et la jouent devant un public qui ressent le même type d’oppression.»

La scène est jouée deux fois; lors de la seconde représentation, le public est invité à participer à la représentation pour trouver un moyen de régler un problème posé par le spectacle. «La pauvreté n’est pas un problème de savants ou de spécialistes, c’est un problème… de pauvres ! Il est donc important que les gens concernés expriment leurs capacités critiques pour analyser la société qui les entoure», affirme M. Boal.

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