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Pas de vote sur le port des signes religieux par des élus à Montréal

Photo: Josie Desmarais/Métro

Les élus du conseil municipal de Montréal ne se sont finalement pas prononcés mardi sur une motion qui visait à réitérer le droit des élus de porter des signes religieux dans le cadre de leurs fonctions.

Le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, qui avait déposé la motion, l’a retirée à la demande de l’administration de Projet Montréal, et de l’opposition, Ensemble Montréal. «Une motion adoptée 28 à 27 ne dit absolument rien. Mon but, dès le début, était d’avoir l’unanimité, a-t-il plaidé. Je n’avais pas d’autre choix que de la retirer.»

Or, aucun des deux partis n’a indiqué que ses troupes voteraient contre cette motion

Le chef de l’opposition, Lionel Perez, qui arbore lui-même la kippa, a affirmé que la motion venait «jeter de l’huile sur le feu» et amenait un «risque de confusion». «L’enjeu principal, je suis prêt à la défendre. Avec un projet de loi, on pourra avoir un débat. Mais jusque là, il faut faire preuve de modération», a-t-il avancé.

M. Perez croit aussi que cela envoyait un «mauvais message aux employés de la Ville». «Ceux qui sont visés, on ne pense pas à eux en premier, mais aux élus. Ce n’est pas le genre de message que je vais envoyer», a-t-il déclaré.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a aussi parlé de motion «prématurée». «En ayant en main un projet de loi, on pourra se prononcer. Il ne faut pas alimenter le climat de peur et de crainte», a-t-elle dit, demandant aussi à M. Rotrand de retirer sa motion.

«La motion était rédigée de manière très prudente. Je voulais rassurer les gens de toutes origines qu’ils sont bienvenus parmi les élus», a soutenu le conseiller de Snowdon. Celui-ci cherchait à obtenir l’appui du conseil municipal même si le gouvernement du Québec n’a jamais évoqué les élus dans son projet de laïcité. Le porteur du dossier à la Coalition avenir Québec, Simon Jolin-Barrette et le premier ministre, François Legault, ont parlé d’interdire le port de signes religieux aux fonctionnaires en position d’autorité, dont les enseignants.

«Je pense être en avant de Québec. Ce message de bienvenue va éclairer le gouvernement du Québec avant qu’il commence un processus de projet de loi», a suggéré M. Rotrand. Selon lui, le débat n’est pas terminé, car des maires des villes liées déposeront une motion sur les signes religieux à un conseil d’agglomération d’ici la fin de l’année. Ceci obligera les élus de la Ville de Montréal à prendre position.

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