Un sommet sur l’avenir du mont Royal ce printemps
Les Amis de la montagne organiseront au printemps un sommet pour réfléchir à l’avenir du mont Royal.
«Les Montréalais prennent la protection du mont Royal pour acquis. Certains gains ont été faits, mais des enjeux majeurs demeurent», a affirmé jeudi le président des Amis de la Montagne, Peter A. Howlett.
L’organisme de protection du mont Royal est très préoccupé par le départ de nombreuses institutions de la montagne – les hôpitaux Hôtel-Dieu, Royal-Victoria et Shriners – ainsi que par le changement de missions d’autres – l’ancien Séminaire de philosophie des Sulpiciens et l’ancien convent des Sœurs des Saint-Noms-de-Jésus-et-de-Marie. Il craint que s’ils deviennent des propriétés privées, l’accès à la montagne soit restreint. Il aimerait plutôt que leur caractère public soit préservé.
«Présentement, on a accès à ces propriétés institutionnelles, a mentionné la directrice générale des Amis de la montagne, Sylvie Guilbault. On peut partir du centre-ville, marcher à travers l’université McGill et l’hôpital Royal Victoria et arriver au parc. Cette perméabilité du mont Royal est unique.»
L’exemple du projet de développement du collège Marianopolis est à éviter, d’après les Amis de la montagne. Le promoteur Développement Cato ne peut pas réaliser son projet de condos de luxe selon ses espérances alors il a décidé de clôturer l’ancien collège, ce qui compromet l’accessibilité de la montagne.
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L’incertitude entourant le revitalisation du Grand Séminaire de Montréal et de l’ensemble de propriété de Villa-Maria – qui ne font pas partie de la zone protégée du mont Royal – inquiète aussi les Amis de la montagne. «Il n’y a aucun plan, aucun principe et aucune règle qui détermine ce qu’on va faire avec ces bâtiments», a dénoncé Marcel Côté, qui est membre du conseil des Amis de la montagne.
Les Amis de la montagne se soucient également par les nombreuses tours qui sont érigées dans le centre-ville et qui bloquent la vue sur le mont Royal. «À partir du Vieux-Port, on ne peut plus voir le mont Royal à cause de ces tours, a dit le M. Côté. Il faut décider quel est le symbole de Montréal: les tours ou la montagne.»