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Cadenas utilisés par des Airbnb illégaux: «C’est tout à fait inacceptable», dit Valérie Plante

Cadenas à clé pour des résidences airbnb placés sur du mobilier urbain. Photo: Josie Desmarais/Métro

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a jugé lundi qu’un «geste fort» était nécessaire pour décourager les propriétaires de logements ayant recours à des plateformes de type Airbnb d’utiliser des boîtes de clé sur le mobilier urbain. Plusieurs d’entre elles ont été enlevées dimanche du domaine public.

«C’est tout à fait illégal, a lancé lundi Mme Plante, en marge d’une activité de tri de nourriture chez Moisson Montréal. Pour nous, il était important de poser un geste fort et de montrer qu’on ne va pas accepter que des propriétaires privés installent du matériel de location sur le mobilier urbain montréalais.»

Elle a déploré un type de stratagème «anonyme» qui nuit à l’économie de Montréal. «Probablement qu’on donne un numéro de porte en disant aux locataires qu’ils trouveront les clés sur un support à vélo en face, ou sur une borne de stationnement précise. C’est tout à fait inacceptable, et ce n’est pas légal», s’est-elle indignée.

Dimanche, quelques heures après que la Ville ait annoncé son intention de couper les boîtes de clé fautives, plusieurs d’entre elles avaient déjà disparu sur les rues Saint-Denis et Sainte-Catherine, et sur d’autres axes achalandés de la ville. «Oui, il y a eu du travail qui a été fait à ce niveau-là, a confirmé la mairesse lundi. Je voulais m’assurer que si c’est le cas dans d’autres arrondissements, les gens soient au courant de la problématique.»

Pour endiguer ce fléau des logements loués illégalement, la mairesse Plante compte sur Revenu Québec, qui est responsable depuis l’été dernier de mettre en application la loi adoptée en 2015 visant à encadrer la location de logement privé à court terme. En vertu de celle-ci, les citoyens qui louent un logement sur une base dite «récurrente» doivent en théorie se doter d’une «certification» auprès du gouvernement du Québec. Sans cette homologation, l’État est en droit d’imposer les sanctions qu’il juge nécessaires au particulier.

Le public aussi sollicité
Valérie Plante a aussi demandé aux Montréalais d’appuyer la Ville dans son combat. «Dans Ville-Marie et sur le Plateau, c’est assez flagrant, mais ça ne veut pas dire qu’on n’en trouve pas ailleurs, a-t-elle rapporté. Si des gens voient ces cadenas sur des supports à vélos, des bancs, il faut nous le dire, en faisant le 311. On ira s’en débarrasser immédiatement.»

Montréal profitera d’ailleurs du débat public pour évaluer et comptabiliser le nombre de logements qui sont loués illégalement dans la région métropolitaine.

«C’est directement retiré du marché locatif, et quand moi je parle de mixité sociale, économique et culturelle, ça passe aussi par l’habitation, et la préservation du parc locatif qui est tellement importante.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal.

«Le message qu’on veut envoyer, c’est que la location via des plateformes touristiques est légale lorsqu’elle est fait en bonne et due forme selon les lois, mais que quand ça se fait sur du long terme, ce ne l’est pas du tout et il faut s’y attaquer», a renchéri Mme Plante.

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